Le Chef du gouvernement a détaillé les mesures prises par l’Exécutif au cours des trois dernières années dans le secteur de l’éducation
Parlement : Les députés avaient rendez-vous, lundi 19 mai, avec les réponses du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, concernant la réforme de l’éducation. Révélations.
L’heure est au bilan pour le gouvernement dans le secteur de l’éducation. Écoles pionnières, titularisation, budgets…la liste des réalisations est longue. Les trois premières années de l’action gouvernementale ont été marquées par des réalisations «majeures et sans précédent» dans le secteur de l’éducation et de la formation, a indiqué, lundi devant la Chambre des représentants, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Dans un exposé présenté lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale, M. Akhannouch a expliqué que ces réalisations ont concerné la résolution de plusieurs dossiers dans le secteur de l’éducation, l’amélioration des conditions matérielles du personnel enseignant, ainsi que l’adoption du statut fondamental des fonctionnaires de l’éducation nationale, «qui a constitué un moment important de consensus national, dans le but de réussir une véritable renaissance éducative et de revaloriser le métier d’enseignant dans notre pays».
À cet égard, le Chef du gouvernement a souligné que l’Exécutif a fait preuve de courage politique en mettant définitivement fin au dossier des enseignants contractuels, «après la titularisation de plus de 115.000 employés dans le secteur et la prise de toutes les mesures nécessaires pour régulariser leur situation financière et administrative à partir de juillet 2024, pour un coût global de plus de 2,4 milliards de dirhams». Selon les données présentées par M. Akhannouch, une augmentation générale des salaires de 1.500 dirhams a été appliquée, profitant à 330.000 fonctionnaires lors de sa première phase, pour un coût avoisinant les 5 milliards de dirhams. Des indemnités complémentaires ont également été versées à 100.000 fonctionnaires pour un montant total d’environ un milliard de dirhams. Par ailleurs, l’avancement au choix pour l’année 2022 a été organisé au profit de 12.000 fonctionnaires, pour un coût dépassant 2 milliards de dirhams, a-t-il ajouté.
Vision royale
La Haute Vision de SM le Roi Mohammed VI pour la réforme du système de l’éducation constitue un choix stratégique et un cadre référentiel permettant d’instaurer une école publique visant à qualifier le capital humain et à garantir l’équité et l’égalité des chances, a affirmé Aziz Akhannouch, soulignant que tout au long des 25 ans de règne de SM le Roi Mohammed VI, la question de l’école marocaine a constitué une priorité nationale pour le Souverain qui a érigé, lors de Son premier Discours du Trône en 1999, la question de l’éducation et de la formation en deuxième priorité après la cause de l’intégrité territoriale. Dans ce sens, M. Akhannouch a rappelé le discours royal adressé à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône en 2015, dans lequel le Souverain a souligné que «la réforme de l’enseignement doit viser au premier chef à permettre à l’apprenant d’acquérir les connaissances et les habiletés et de maîtriser les langues nationales et étrangères, notamment dans les filières scientifiques et techniques qui ouvrent les portes de l’insertion sociale».
Il a, en outre, ajouté que dans le contexte de la Haute sollicitude dont SM le Roi entoure la question de l’éducation et de la formation, les choix gouvernementaux étaient clairs, tels qu’ils ont été exprimés dans le programme gouvernemental, en tant que contrat politique avec les citoyens. A cet égard, M. Akhannouch a mis en avant avec fierté les indicateurs positifs du secteur de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, en s’appuyant sur plusieurs facteurs, notamment «la clarté et la crédibilité de l’offre gouvernementale», «la réussite du dialogue social sectoriel au niveau du ministère de l’Éducation nationale» et «la mobilisation des ressources financières nécessaires à la réforme», précisant que l’Exécutif s’emploie à la mobilisation de 9,5 milliards de dirhams supplémentaires annuellement d’ici 2027, ce qui s’est reflété positivement sur le quotidien de la famille de l’éducation au Maroc.
Une augmentation générale des salaires de 1.500 dirhams a été appliquée, profitant à 330.000 fonctionnaires lors de sa première phase, pour un coût avoisinant les 5 milliards de dirhams.
L’Exécutif, et depuis son installation, a fait de la réforme du système éducatif «un choix politique aux dimensions souveraines, dépassant la logique de la gestion sectorielle, tout en s’orientant vers l’instauration d’une école publique qui garantisse le développement des capacités et l’ascension sociale, ainsi que l’inclusion dans le Maroc de l’avenir auquel nous aspirons tous, sous la sage conduite de SM le Roi Mohammed VI», a fait observer le Chef du gouvernement. Il a, par ailleurs, affirmé que le gouvernement est pleinement conscient que la refonte du système éducatif requiert de mobiliser les moyens financiers nécessaires, notant qu’un budget global de plus de 85 MMDH a été mobilisé dans la loi de Finances de 2025, contre 68 MMDH en 2019. La préoccupation commune du gouvernement et du Parlement est de rétablir la confiance des familles marocaines dans l’école publique, a conclu le Chef du gouvernement.
Régularisation
En 2025, le ministère a régularisé la situation administrative et financière, notamment par le versement des arriérés liés à l’embauche, à la titularisation et à la promotion par examen à partir de fin janvier 2025, tout en poursuivant le paiement des rappels liés aux avancements d’échelon, allant de 2017 à 2023. Cela illustre, selon M. Akhannouch, «l’esprit constructif et la relation fructueuse entre le gouvernement et les centrales syndicales dans le cadre du dialogue social sectoriel». Dans une perspective d’amélioration de la qualité des ressources humaines, M. Akhannouch a insisté sur le fait que le gouvernement a supervisé, dès la première année de son mandat, la signature d’une convention-cadre pour la mise en œuvre d’un programme de formation des enseignants du primaire et du secondaire en instaurant une nouvelle architecture de formation visant à élever la qualité de l’éducation au Maroc, avec un budget global avoisinant les 4 milliards de dirhams jusqu’à fin 2025. Cette orientation, a-t-il détaillé, vise à faire de l’enseignement un choix de carrière et une conviction personnelle et non un simple moyen d’accéder à l’emploi.
Réhabilitation
S’agissant de la réhabilitation des établissements scolaires touchés par le séisme d’Al Haouz, le Chef du gouvernement a affirmé que la mise en œuvre du programme général de reconstruction et de réhabilitation a permis de rénover ou de reconstruire plus de 165 établissements, alors que les travaux se poursuivent dans plus de 763 autres, qui seront prêts pour la prochaine rentrée scolaire. Il a également souligné que le soutien social constitue l’un des axes fondamentaux de la feuille de route 2022-2026, avec près de 3,1 millions d’élèves qui ont bénéficié de la bourse de rentrée scolaire dans le cadre du système des aides sociales directes. Dans le même contexte, M. Akhannouch a indiqué que le nombre d’élèves bénéficiant des cantines scolaires a atteint 115.000, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente, ajoutant que le nombre d’élèves bénéficiaires du transport scolaire a, lui, dépassé les 640.000, enregistrant une hausse de 10 % sur la même période.
Le Chef du gouvernement a également noté que l’Exécutif a veillé à maintenir les prix des manuels scolaires accessibles, en tenant compte du pouvoir d’achat des familles marocaines, à travers des subventions à hauteur de 25 % pour les livres destinés aux niveaux primaire, collégial et secondaire, affirmant que le gouvernement «assume la responsabilité de ce chantier vital, considéré comme un pilier de l’édification de l’État social». La réforme de l’éducation est «un chantier d’envergure qui exige de la persévérance, de la patience institutionnelle et une volonté politique forte, car ses fruits ne se récoltent pas au cours d’un seul mandat, mais se forment progressivement par l’accumulation des efforts sur le moyen et le long termes», a conclu M. Akhannouch.
Université
Enseignement supérieur
L’actuelle rentrée universitaire consacre le lancement effectif et le passage à la vitesse supérieure de la mise en œuvre des chantiers stratégiques du plan national d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation à l’horizon 2030, a affirmé, lundi à la Chambre des représentants, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
S’exprimant lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales sur la politique générale, axée sur «la réforme du système éducatif : de l’école pionnière à l’université d’excellence en faveur des générations montantes», M. Akhannouch a souligné que cette vision vise à poursuivre la mise en place d’un modèle universitaire répondant aux standards internationaux et basé sur l’autonomisation et l’apprentissage tout au long de la vie, à même de promouvoir la qualité du capital humain et en faire un levier du développement global du Maroc, conformément aux Hautes Orientations Royales, et en application des dispositions de l’accord-cadre 57-17 et des engagements contenus dans le programme gouvernemental ayant trait au développement de l’université marocaine.
Il a indiqué, dans ce sens, que le gouvernement œuvre à accompagner les chantiers de développement prioritaires en termes de compétences, de capacités de recherche et d’innovation, tout en promouvant l’employabilité des lauréats, en leur offrant des formations de qualité, outre la consécration des valeurs de citoyenneté et d’attachement à l’identité nationale parmi les étudiants. Le Chef du gouvernement a fait observer, à cet égard, que les réformes lancées par le gouvernement au sein de l’université marocaine se sont reflétées cette année au niveau de l’afflux sur les formations universitaires, rappelant que le nombre d’étudiants inscrits cette année avoisine 1,3 million d’étudiants, dont plus de 344.000 nouveaux étudiants, parmi lesquels 91% sont inscrits dans les universités publiques.
Réalisations
Contractuels
La titularisation de plus de 115.000 employés dans le secteur a été accompagnée par la prise de toutes les mesures nécessaires pour régulariser leur situation financière et administrative à partir de juillet 2024, pour un coût global de plus de 2,4 milliards de dirhams.
Subventions
L’Exécutif a veillé à maintenir les prix des manuels scolaires accessibles, en tenant compte du pouvoir d’achat des familles marocaines, à travers des subventions à hauteur de 25% pour les livres destinés aux niveaux primaire, collégial et secondaire.
Formation
Le gouvernement a supervisé, dès la première année de son mandat, la signature d’une convention-cadre pour la mise en œuvre d’un programme de formation des enseignants du primaire et du secondaire en instaurant une nouvelle architecture de formation visant à élever la qualité de l’éducation au Maroc, avec un budget global avoisinant les 4 milliards de dirhams jusqu’à fin 2025.