Le sommet arabe de Beyrouth a clos ses travaux jeudi par l’adoption de la déclaration de Beyrouth, dénonçant le terrorisme international, y compris les attentats perpétrés le 11 septembre dernier aux Etats-unis, ainsi que le terrorisme d’Etat israélien contre le peuple palestinien.
S.M. le Roi Mohammed VI qui a pris part aux travaux du sommet et prononcé une importante allocution le jour de l’ouverture de la rencontre, a poursuivi ses intenses activités jeudi par des audiences accordées au premier ministre égyptien, M. Atef Ebeid et au premier vice-président soudanais, M. Ali Outhmane Mohamed Taha, qui conduisent les délégations de leurs pays à ce sommet. Les entretiens du souverain avec les responsables égyptien et soudanais se sont articulés autour de la dynamisation des relations bilatérales et la promotion de l’action arabe commune.
Dans ce cadre d’action arabe commune, les chefs d’Etat arabes ont unanimement condamné l’exploitation par Israël de la campagne de lutte contre le terrorisme, à dessein de poursuivre son terrorisme d’Etat en livrant une guerre destructive globale contre le peuple palestinien. Ils ont souligné la nécessité de distinguer entre le terrorisme international et le droit légitime des peuples à la résistance contre l’occupation, et l’obligation de parvenir à un accord international dans le cadre des Nations unies, qui définira de manière précise le terrorisme international.
Le sommet a appelé à lever les sanctions imposées à l’Irak et mettre fin à la souffrance du peuple irakien et d’assurer une stabilité et une sécurité dans la région. La déclaration finale a refusé catégoriquement les menaces de frappes contre certains pays arabes, notamment l’Irak, qualifiant celles-ci de menaces à la sécurité nationale de tous les pays arabes.
Les chefs d’Etat et de gouvernement arabes, qui ont offert à Israël la paix et la sécurité en échange de son retrait des territoires occupés depuis 1967, ont aussi mis l’accent sur l’importance du dialogue des cultures et des civilisations, partant des principes religieux et humains, contre toute forme de discrimination raciste.
La déclaration finale du sommet a été saluée par Washington, dont un haut responsable l’a qualifiée de «développement positif». Le gouvernement israélien, comme il fallait s’y attendre, a rejeté sous sa forme présente le plan de paix saoudien, devenu plan de paix arabe, estimant qu’il était «non viable».