L’actualité était au rendez-vous lors du conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises du Maroc. La réunion des patrons, tenue lundi 5 novembre 2012, s’est penchée sur la discussion de la loi de Finances 2013. En effet, une bonne partie du débat a été réservée aux dispositions contenues dans le projet de loi. Selon la Confédération, le dispositif budgétaire ne répond pas aux préoccupations majeures des entreprises. Le patronat évoque dans ce sens l’instauration de la confiance et l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale. «La CGEM, consciente de sa responsabilité citoyenne et sociale, a contribué activement et volontairement au débat par une série de propositions qui tiennent compte du contexte économique actuel tant au niveau national qu’international», indique la Confédération dans un communiqué de presse. Le clan de Miriem Bensalah-Chaqroun a été déçu. La Confédération a eu le regret de découvrir des dispositions incluses dans le projet de la loi de Finances «n’ayant jamais fait l’objet de concertation».
«La CGEM s’attendait à un projet de loi de Finances basé sur l’accélération du rythme de croissance économique, or celui-ci répond essentiellement à une préoccupation budgétaire», fait savoir le patronat national. Et de souligner qu’ «ayant entamé, depuis l’été dernier, un processus de discussion permanente avec le gouvernement, la CGEM constate aujourd’hui que ce dernier a opté pour la création de nouvelles taxes qui grèvent les facteurs de production». Une décision qui, selon les patrons, aurait pu être échangée par la rationalisation des dépenses publiques de fonctionnement de l’administration qui devraient augmenter de 6%. La CGEM a indiqué, par ailleurs, que les déficits sociaux imposent la mise en place d’une véritable solidarité active. La Confédération demande, dans ce sens, à ce que cette dernière soit juste et notamment à travers une réforme fiscale qui permettrait une véritable redistribution des richesses.