Journalistes et éditeurs vont élire aujourd’hui leurs 14 représentants
La grande famille de la presse et du journalisme au Maroc a rendez-vous ce vendredi 22 juin avec une étape historique et cruciale pour l’avenir de la profession, à savoir la formation du premier Conseil national de la presse.
Ledit conseil comptera 21 membres répartis en 3 collèges formés de 7 membres chacun. Le premier collège sera l’émanation des premiers concernés eux-mêmes, les presque 2.400 journalistes professionnels qui devront élire 7 de leurs pairs jugés aptes à les représenter au sein du Conseil et vis-à-vis des autres institutions. Les 7 sièges sont disputés par trois listes.
Le deuxième collège, quant à lui, comptera 7 éditeurs élus par les 76 patrons de journaux et d’entreprises de presse de la place. 16 éditeurs se disputeront les 7 sièges dont trois femmes. Et enfin, le dernier collège comptera 7 membres représentant différentes institutions comme le parquet, l’association des barreaux d’avocats, le Conseil national des droits de l’Homme ou encore l’Union des écrivains du Maroc en plus de deux membres désignés intuitu personae pour leur expérience et expertise dans le domaine de la presse et de l’édition.
Le Conseil national de la presse est un vieux rêve et l’une des revendications les plus anciennes des professionnels de la presse. Aujourd’hui, il se concrétise au terme de longues années de tractations et de militantisme. La promulgation de la loi 90-13 portant création du Conseil est venue, en fait, dans la foulée d’une vague de refonte des principaux textes relatifs à la presse qui s’est couronnée par la promulgation, en 2016, de la loi 89-13 relative au statut des journalistes professionnels et de la loi 88-13 relative à la presse et l’édition sans oublier les amendements et autres retouches qui ont été apportés au code pénal en matière de sanctions pouvant toucher les journalistes.
Ce vendredi 22 juin, donc, les journalistes auront à élire parmi leurs pairs 14 professionnels qui, durant leur mandat de quatre ans, auront la lourde tâche de donner corps au Conseil et de traduire les textes de loi dans la réalité pour en faire véritablement ce qui devrait devenir demain la vraie autorité en matière de journalisme et de presse. C’est là, donc, un rendez-vous fondateur et une chance historique que les professionnels de la presse ne devront rater sous aucun prétexte…