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COP24 : Le Maroc muscle ses engagements climatiques

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Les émissions de gaz à effet de serre devront être réduites de 42% en 2030

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L’ambition du Maroc en matière d’atténuation des GES repose sur une importante transformation du secteur de l’énergie en vue de réduire la grande dépendance énergétique du pays aux importations et à accroître l’utilisation de sources d’énergie renouvelable.

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Le Maroc participe avec une forte délégation aux travaux  de la 24e Conférence des parties signataires de la Convention-cadre de l’ONU sur le changement climatique (CCNUCC) qui se sont ouverts lundi à Katowice, chef-lieu de la région de Silésie (sud de la Pologne).

Plus de 190 Etats, des acteurs non étatiques, ONG ou institutions sont présents à cette COP24 qui prendra fin le 14 décembre. Ce sommet doit aboutir à la rédaction d’une feuille de route pour que chaque État puisse appliquer l’accord de Paris (COP 21), devant entrer en vigueur en 2020. Ainsi, la COP24 doit également servir à établir de nouvelles cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), appelées « contributions déterminées au niveau national » dans l’accord de Paris. A ce sujet, il faut relever que le Maroc a élaboré une feuille de route pour la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national (CDN). En matière d’atténuation, le Maroc s’est fixé pour objectif de réduire les émissions de GES de 42% à l’horizon 2030. Cet objectif correspond à une réduction cumulée de 523,5 Mt éq-CO2 sur la période 2020-2030. L’ambition du Maroc en matière d’atténuation des GES repose sur une importante transformation du secteur de l’énergie en vue de réduire la grande dépendance énergétique du pays aux importations et à accroître l’utilisation de sources d’énergie renouvelable.

Les principaux objectifs de cette transition énergétique sont les suivants : atteindre 52% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables à l’horizon 2030, réduire la consommation d’énergie de 15% à l’horizon 2030. Il est aussi question de réduire de façon importante les subventions publiques aux combustibles fossiles et d’augmenter de façon substantielle l’utilisation du gaz naturel grâce à des projets d’infrastructures permettant l’importation de gaz naturel liquéfié.

L’effort que le Maroc devra consentir pour atteindre cet objectif nécessite un investissement global de 50 milliards de dollars entre 2010 et 2030 dont 24 milliards sont conditionnés par un appui international grâce aux nouveaux mécanismes de la finance climat.

Pour la période 2020-2030, le Maroc estime que le coût de mise en œuvre des programmes d’adaptation des secteurs de l’eau, de la forêt et de l’agriculture qui constituent les secteurs les plus vulnérables au changement climatique s’élèvera à un minimum de 35 milliards de dollars. Signalons que le Maroc devra revoir le cadre fiscal afin de créer des incitatifs économiques visant à influencer les décisions d’investissement des acteurs privés et de dénicher de nouvelles sources de financement grâce à une fiscalité renouvelée.

Au niveau de la réglementation, le cadre réglementaire doit être renforcé pour plusieurs secteurs  en vue de faciliter la mise en œuvre des différentes mesures et atteindre les objectifs de la contribution déterminée au niveau national. Signalons que le succès de la COP24 sera évalué sur la base de quatre résultats :  la finalisation du programme de travail de Paris afin d’en assurer la mise en œuvre intégrale et immédiate;  les résultats du dialogue Talanoa, qui à travers un échange d’expériences réunissant les États et la société civile doit jeter les bases d’une révision à la hausse des contributions déterminées au niveau national d’ici 2020 ; les progrès en matière de finance climat ; et la poursuite de la mobilisation de tous les acteurs à travers l’Agenda de l’action.

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