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Débat à Tanger autour du rôle des parcours en élevage pastoral dans le bassin méditerranéen

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Une pléiade d’experts et chercheurs y a pris part

Changements climatiques 
Cette rencontre a constitué une occasion pour discuter du développement de l’innovation technologique et de business model pour assurer la résilience des systèmes pastoraux méditerranéens.

Les années successives de sécheresse et la hausse des températures ont fortement affecté la production pastorale qui représente une source principale d’alimentation des élevages. C’est dans ce contexte que le Centre régional de la recherche agronomique (CRRA) de Tanger vient d’organiser, vendredi 12 mai, avec la participation d’une pléiade d’experts et chercheurs marocains et ceux des pays riverains de la Méditerranée, notamment la Croatie, l’Espagne, la France, la Grèce, Chypre, l’Italie, le Liban, la Slovénie, la Turquie et la Tunisie. Selon Dr Mouad Chentouf, chef du CRRA de Tanger, l’élevage pastoral au Maroc joue un rôle prépondérant dans l’économie rurale. «Les élevages caprins et ovins de races locales utilisent presque exclusivement des pâturages en libre accès pour couvrir leurs besoins alimentaires», a-t-il affirmé.

Ces élevages génèrent, selon l’intervenant, des produits fortement liés aux terroirs de production et leur commercialisation contribue fortement à l’amélioration des revenus des familles et à la sécurité alimentaire au Maroc. «Cependant les changements climatiques mettent à mal la durabilité de ces élevages», a souligné Dr Chentouf, faisant remarquer que «les années successives de sécheresse et la hausse des températures ont fortement réduit la production pastorale source principale d’alimentation de ces élevages».

Cette rencontre a constitué une occasion pour les participants de discuter du développement de l’innovation technologique et de business model pour assurer la résilience des systèmes pastoraux méditerranéens. Ils ont fait part de la nécessité d’une action commune pour les pays du pourtour méditerranéen et l’adoption d’une approche ciblant toutes les composantes de la chaîne de valeur pastorale.

Ainsi les innovations proposées portent sur la préservation de la biodiversité animale et végétale, l’incorporation des sous-produits agricoles locaux en alimentation animale, la certification des produits issus des élevages pastoraux et la mise en place de circuits de commercialisation adaptés. Les intervenants ont convenu d’œuvrer conjointement pour la mise en application des recommandations et orientations émises lors de cet événement, et ce dans le cadre d’un consortium bénéficiant du soutien de l’UE et piloté par Prima «Partnership for Research and Innovation in the Mediterranean Area».

Rappelons qu’ayant pu accumuler une longue expérience dans le domaine, le Maroc compte un effectif de 20 millions de têtes ovines et 5 millions de têtes caprines et dont les élevages contribuent à hauteur de 43% à la production en viandes rouges au niveau national..

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