Le décès de la petite Fatima a suscité l’indignation de la société civile et des organisations de protection de l’enfance. L’Unicef, consternée par la mort de la petite domestique, a appelé jeudi dernier à une large mobilisation contre le phénomène des petites bonnes. Pour l’Unicef, ce nouveau drame vient s’ajouter à une série d’événements malheureux similaires qui ont marqué l’actualité de manière régulière durant les derniers mois. «Le cas de la «petite bonne» à Agadir ainsi que les autres cas similaires à l’encontre des «petites bonnes» enregistrés récemment, sont aujourd’hui révélateur des dysfonctionnements dans le système de protection de l’enfant au Maroc qui doivent être pris sérieusement en considération», déplore l’Unicef dans un communiqué. L’Unicef rappelle «sa forte condamnation du travail des enfants». «Nous considérons que le travail domestique des petites filles représente une des pires formes d’exploitation des enfants. Le phénomène est toujours d’actualité, mais reste très peu identifié, vu son caractère invisible et le manque de chiffres et de données actualisées sur son ampleur», a souligné Aloys Kamuragiye, représentant de l’Unicef au Maroc. Ce dernier interpelle le gouvernement et le Parlement à accélérer l’adoption du projet de loi sur le travail domestique qui pourrait offrir un début de cadre légal protecteur pour bannir le travail des enfants en tant que domestiques.
Rappelons que la petite domestique est morte le dimanche 24 mars à l’hôpital Hassan II d’Agadir, suite à des brûlures de troisième degré sur plusieurs parties de son corps. Les employeurs sont soupçonnés d’avoir maltraité la victime, âgée de seulement 14 ans. Le travail des mineurs constitue un réel problème dans notre pays. Beaucoup d’enfants sont victimes d’abus de tout genre commis par leurs employeurs. En novembre 2012, l’organisation Human Rights Watch (HRW) avait publié un rapport accablant sur le travail des enfants domestiques au Maroc. Le document en question s’alarme de la situation des petites bonnes âgées seulement de 8 ans.