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Découverte archéologique à Carrière Thomas

Casablanca est riche en fossiles humains. Une recherche archéologique effectuée sur le site de Carrières Thomas 1 à Casablanca vient de révéler l’existence d’un nouveau reste de fossiles humains, une prémolaire supérieure d’homo erectus. Cette découverte qui a eu lieu le 15 mai a été menée par une équipe de recherche de l’Institut National de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) dirigée par Fatima Zahra Sbihi Alaoui en partenariat avec Jean Paul Raynal du Centre national de recherche scientifique (CNRS) de Bordeaux. Selon un communiqué de l’INSAP, « les fouilles de ce site préhistorique dit de carrières Thomas 1 sont menées depuis 1988 ». Cette initiative a été davantage motivée par un fait qui s’est déroulé en 1969.  «Un lycéen avait découvert une hémi mandibule d’homo erectus datant d’au moins 500 000 ans», déclare Fatema Zahra Alaoui. Selon cette dernière, les fouilles de ce type étaient très fréquentes à l’époque. Les habitants s’amusaient à récolter des restes animaux et tombaient parfois sur de belles trouvailles. C’est ce qui a du moins révélé l’existence d’une zone très riche en vestiges humains. « Cette nouvelle découverte vient enrichir la collection de restes humains relevant de ce site et qui sont au nombre de quatre », ajoute la chercheuse. En effet, après la première découverte artisanale en 1969, ce niveau avait déjà livré une prémolaire supérieure en 1994, une autre prémolaire supérieure et un incisive en 1995.
Ces restes sont acheminés vers l’INSAP où ils doivent être conservés. Pour la datation de ces fossiles, l’INSAP a conclu des accords de coopération avec la France et d’autres pays étrangers. «Le Maroc ne possède pas les moyens suffisants pour mener cette opération de datation», explique Mme Alaoui. Seuls l’Australie et l’Angleterre ont de véritables spécialistes dans ce domaine qui requiert un savoir-faire particulier. C’est une technique onéreuse et le Maroc ne dispose pas des moyens pour pouvoir créer une cellule au sein de l’Institut de recherche. C’est pour cette raison que les fossiles sont souvent envoyés à l’étranger pour pouvoir s’enquérir de leurs dates précises avec tous les détails.   
Le fossile découvert cette année est associé à
un outillage de pierre de l’époque acheuléenne (500.000 ans) et à de nombreux vestiges d’Antilles, lion, porc-épic, ours, gazelles, phacochère, rhinocéros, singe, bovins et équidés. Cette même découverte a permis de lister Casablanca parmi les villes ayant une grande richesse géologique. «Cela nous a permis d’étudier plusieurs formations quaternaires et c’est désormais certifiée, Casablanca fait partie des sites à riche archéologie», souligne Fatema Zahra Alaoui. Malheureusement, selon cette chercheuse, les moyens dont dispose  l’Institut ne permettent pas toujours d’approfondir les recherches. «Nous avons dépêché une trentaine d’ouvriers pour les fouilles réalisées à l’aide du burin et du marteau», précise la chercheuse. Au regard l’insuffisance des moyens, ce qui se fait relève de l’exploit.

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