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Dégraissage dans les collectivités locales

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Le ministère de l’Intérieur planche sur une opération de départ volontaire pour les employés des collectivités locales. Cette opération a d’ailleurs été au centre d’une réunion de travail, lundi 13 février 2006, à la Direction générale des collectivités locales (DGCL) avec la participation de quatorze villes unifiées.
Selon le ministère de l’Intérieur, cette opération devrait concerner près de 10.000 volontaires pour une enveloppe globale de 1 milliard de dirhams.
Selon plusieurs sources communales, les salariés des collectivités locales du Maroc (près de 1.500) atteignent un nombre variant entre 146.000 et 150.000 employés avec une forte concentration dans les 14 villes unifiées comme Rabat, Casablanca ou Fès. Ces villes totalisent, à elles seules, près de 48.000 employés, soit près de 55 % des salariés des communes urbaines au Maroc.
A titre indicatif, la commune urbaine de la capitale spirituelle embauche près de 2.800 salariés communaux. Toutefois, à en croire plusieurs sources, des obstacles restent à dépasser avant de pouvoir passer à la réalisation de cette opération. Il faudra, note un président de conseil communal, attendre l’entrée en vigueur de la loi sur la gestion déléguée en dernières phases d’adoption au Parlement.
La finalité est de pouvoir arrêter le nombre des salariés communaux qui pourraient être "repris" par les gestionnaires délégués. Il est aussi question d’arrêter les besoins réels de toutes les communes pour ne pas entraver la bonne continuité des services.
Pour Hamid Chabat, il serait par exemple insensé de se passer de certaines catégories comme les ingénieurs qui se comptent sur le bout des doigts dans certaines grandes villes.
L’autre point de discorde est relatif au financement de cette opération.
Au moment où le gouvernement pousse vers un scénario où les collectivités locales financeraient elles-mêmes cette opération via des prêts prélevés sur la TVA (et remboursables sur trois ou quatre ans), des présidents de communes affirment que l’Etat doit apporter sa contribution pour ne pas grever les ressources des communes.
L’autre écueil consiste en l’absence d’un statut spécial pour cette catégorie de salariés et il serait difficile de convaincre une large partie, rivés au bas de l’échelon, de prendre part à cette opération. La DGCL et les présidents des villes unifiées se donnent rendez-vous, pour une autre réunion de travail consacrée à cette question, dans une quinzaine de jours.

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