Les pays maghrébins viennent d’assister à une série de changements ayant coïncidé avec une effervescence politique et sociale, ce qui donne un nouvel élan aux espoirs de redynamisation de l’UMA. C’est ce qu’a été affirmé lors d’un colloque dont les travaux ont pris fin, samedi 14 juillet, à Assilah. Des chercheurs et des experts ainsi que des hommes politiques se sont penchés, pendant trois jours, sur le rôle des élites maghrébines dans les perspectives de l’édification de cette Union. Selon les organisateurs, cette rencontre, qui s’inscrivait dans le cadre de la 27ème session de l’Université Al Moutamid Ibn Abbad, visait à analyser et mettre le point sur la participation de ces élites dans l’appui et l’accompagnement de cet élan politique dont la constitution date d’environ trois décennies. Le rapprochement des pays de l’UMA peut être réalisé par «les intellectuels et les élites à travers leur rôle et leur influence sur les acteurs politiques ainsi que par le lancement des programmes et projets communs dans plusieurs domaines», a indiqué Mustapha El Khalfi, ministre de la communication, porte- parole du gouvernement, lors de la séance d’ouverture des travaux de ce colloque organisé, jeudi 12 juillet, à la Bibliothèque Prince Bandar Bin Sultan. Par ailleurs, de grands efforts ont été déployés en vue de redynamiser le projet de l’UMA. Il y a lieu de citer, entre autres, que «la tenue des réunions périodiques des ministres des affaires étrangères maghrébins et des commissions sectorielles communes ne s’arrête pas et continue d’avoir lieu», a affirmé Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, faisant rappeler que d’importantes décisions ont été prises au cours de ces réunions, mais restent loin de répondre à la réalité des pays maghrébins. Les participants à ce colloque conviennent que malgré ces efforts fournis aussi bien sur le plan officiel que populaire pour surmonter les obstacles qui entravent le processus de redynamisation du projet maghrébin, il n’en reste pas moins nécessaire- d’un point de vue purement théorique- de s’interroger sur le rôle des élites maghrébines, sur leur mode de fonctionnement et leur interaction avec la tendance vers l’intégration avantageuse à l’ensemble des composantes de l’Union, sur les plans politique, culturel, économique et stratégique. «Il est temps pour les élites maghrébines de jouer un rôle essentiel pour influencer sur les faits et la décision politiques», a souligné Mohamed Amine Sbihi, ministre de la culture, faisant remarquer qu’il n’est pas normal que le rêve unitaire maghrébin semble encore loin de se réaliser après plus de deux décennies de la tenue du sommet de Marrakech pour la création de l’UMA.