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Des programmes pour redonner une âme aux grandes agglomérations : Plus que des villes, des cités à vocations

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Donner aux grandes villes des vocations, des signatures et une cohérence d’ensemble. Tels sont les objectifs des programmes ambitieux de restructurations des villes comme Rabat, Salé, Tanger, Casablanca, Marrakech, Al Hoceima…

A l’occasion de l’ouverture de la première session de la troisième année législative de la neuvième législature (octobre 2013), Sa Majesté le Roi a prononcé un discours qui a servi de feuille de route pour remédier aux dysfonctionnements qui existent dans les villes, notamment en matière de gouvernance. S’en est suivie une année 2014 marquée par le lancement de plusieurs grands plans urbains et de chantiers portant sur les différents domaines de développement. Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Salé, Tétouan et Kénitra… plusieurs programmes de développement urbains ont été lancés. L’objectif étant de garantir un développement intégré et équilibré, tant au niveau économique que social, ainsi que de contribuer au rayonnement du paysage urbain, tout en améliorant l’attractivité économique des villes marocaines. Aperçu sur les principaux programmes à leur lancement.Marrakech, cité du renouveau permanentAméliorer les infrastructures de la ville de Marrakech et lui permettre d’accompagner le développement urbain et démographique de la ville en consolidant sa place en tant que pôle touristique mondial… ce sont là quelques-uns des objectifs du programme destiné à la ville. Pour ce faire, son programme quadriennal (2014-2017) avait mobilisé des investissements de 6,3 milliards de dirhams (MMDH) dont la cérémonie de lancement a été présidée par SM le Roi Mohammed VI en janvier 2014. Ce programme s’articule autour de cinq principaux axes, à savoir la valorisation du patrimoine culturel, l’amélioration de la mobilité urbaine, l’intégration urbaine, la promotion de la bonne gouvernance et la préservation de l’environnement. A cette occasion, un budget de 2,25 MMDH a été alloué à «l’amélioration de l’intégration urbaine» afin de créer de nouvelles structures de santé, de scolarité, de sport et de projets au profit de certains quartiers défavorisés. Par ailleurs, la réhabilitation de nombreux monuments historiques, à savoir les remparts, les portes historiques et plusieurs quartiers dans la médina, ainsi que la création d’une cité des arts populaires, un musée du patrimoine immatériel, un conservatoire de musique et un musée de la civilisation marocaine de l’eau, constituaient une part de ce programme.Accompagner la dynamique socio-économique de SaléLe programme de mise à niveau urbaine intégrée de la ville de Salé, lancé par SM le Roi Mohammed VI en février 2014, fait partie des projets de développement visant la qualification du tissu urbain de nos villes. Ce projet avait pour point de départ d’accompagner la dynamique socio-économique que connaît la ville. Mobilisant des investissements à hauteur de 1,038 milliard de dirhams, ce pro gramme consiste également à réhabiliter l’ancienne médina de Salé, des foundouks et des habitations menaçant ruine, la restauration des monuments historiques de la ville, l’aménagement de la corniche et de la route côtière, la mise à niveau de la route de Kénitra et des entrées de la ville, ainsi que la qualification des quartiers sous-équipés.Tanger-Métropole : la ville du détroit en plein essorOn ne compte plus les mégaprojets mis en place dans la ville du détroit. Le visage de Tanger a changé durant ces dernières années, notamment grâce au programme Tanger-Métropole. Lancé en 2013, ce programme a mobilisé à son démarrage 7,663 milliards de dirhams d’investissements. Ce plan de développement s’est étalé d’abord sur cinq ans (2013 à 2017). Rabat ville lumière Baptisé «Rabat ville lumière, capitale culturelle du Maroc», le programme intégré de développement de la ville de Rabat (2014-2018) a été lancé par SM le Roi Mohammed VI faisant de ce chantier un des projets structurants destinés à assurer un développement urbain et touristique de la capitale du Royaume, mobilisant des investissements de plus de 18 milliards de dirhams (MMDH) à son démarrage. Ainsi, Rabat, capitale du Royaume, a connu durant l’année 2015 le lancement de plusieurs projets par SM le Roi portant sur l’aménagement urbain, notamment ceux liés aux problématiques de mobilité et de déplacement à l’intérieur comme à la périphérie de la ville de Rabat.Le Grand Casablanca«En réalité, la transformation de Casablanca en hub financier international exige d’abord et avant tout des infrastructures et des services de base, répondant aux normes mondiales. Elle requiert, en outre, la consolidation des règles de bonne gouvernance, la mise en place d’un cadre juridique approprié, la formation de ressources humaines hautement qualifiées et l’adoption de techniques et de méthodes de gestion modernes…Mais pourquoi cette ville, qui compte parmi les plus riches du Maroc, ne connaît-elle pas concrètement l’essor auquel aspirent les Casablancaises et les Casablancais, à l’instar de beaucoup d’autres villes ? Est-il raisonnable qu’elle reste à ce point un espace des grandes contradictions, jusqu’à devenir l’un des modèles les plus faibles en matière de gestion territoriale ? Casablanca est la ville des disparités sociales les plus criantes, où se côtoient les catégories riches et les classes pauvres.C’est la ville des gratte-ciel et des bidonvilles. C’est le centre de la finance et des affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d’autres maux, sans parler des déchets et des ordures qui en ternissent la blancheur et entachent la réputation», souligne SM le Roi dans son discours lors de la première session de la 3ème année législative de la 9ème législature du 11 octobre 2013. A ce titre la métropole a lancé son programme de développement stratégique pour 2015-2020 qui vise à améliorer les conditions et la qualité de vie des habitants, le renforcement de la mobilité au niveau de la région ainsi que l’attractivité du climat des affaires. Ainsi 10 conventions ont été signées le 26 septembre 2014 devant SM le Roi avec un montant d’investissement de 33,6 milliards de dirhams pour la période 2015-2020. Par ailleurs, le plan d’action prioritaire nécessite une enveloppe budgétaire de 2,8 milliards de dirhams.Un plan stratégique pour KénitraLe plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra (2015-2020) a nécessité un investissement de 8,4 milliards de dirhams. Il se voulait d’accompagner le développement urbain et démographique de la province, de consolider son positionnement économique, d’améliorer le cadre de vie de ses habitants et de préserver son environnement.Al-Hoceima, Manarat Al MoutawassitAprès les villes de Tanger, Marrakech, Salé, Tétouan, Rabat, Casablanca et Kénitra, la province d’Al Hoceima s’est également dotée d’un programme de développement intégré et inclusif lui permettant de se hisser au niveau des grandes métropoles à travers le programme «Al-Hoceima, Manarat Al Moutawassit».

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