Devant la 16ème Conférence de l’Energie, M.Akhannouch trace les lignes d’une transition énergétique souveraine et durable

Lors de sa participation à la 16ème Conférence de l’énergie, le Chef de gouvernement a passé en revue la transition énergétique profonde opérée au Maroc et marquée par des investissements importants au niveau du solaire, de l’éolien, de l’hydroélectricité, et plus récemment, dans l’hydrogène vert.

Le coup d’envoi de la 16ème Conférence de l’Energie a été donné mardi à Ouarzazate. La séance inaugurale de cet événement, qui met à l’honneur la France, a été marquée par la présence du Chef de Gouvernement et l’envoyé spécial du Président de la République française pour le corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe, Gérard Mestrallet. En cette occasion Aziz Akhannouch a passé en revue la transition énergétique profonde opérée au Maroc et marquée par des investissements importants au niveau du solaire, de l’éolien, de l’hydroélectricité, et plus récemment, dans l’hydrogène vert.

Une dynamique soutenue également par la création d’institutions fortes et le renforcement des capacités de gouvernance. « Notre transition énergétique nationale repose sur une vision anticipative qui fait des énergies renouvelables un pilier fondamental de notre développement, de notre souveraineté énergétique et de notre transition vers une économie bas-carbone », a fait savoir M. Akhannouch. Et de poursuivre : « Ces effort ne sauraient porter leurs fruits sans un cadre d’une gouvernance rénovée, une ouverture renforcée à l’investissement privé, national et international, et une réglementation claire, stable et prévisible. C’est dans ce sens que s’inscrit la réforme globale du secteur énergétique, engagée par le gouvernement, en parfaite cohérence avec les Hautes Directives Royales ». Une réforme qui selon M. Akhannouch vise à renforcer la compétitivité du secteur, à valoriser les ressources locales et à faire du Maroc une plateforme régionale de production et d’échange énergétique.

Le chef de gouvernement a également mis l’accent sur les partenaires internationaux de premier plan mobilisés par le Royaume, notamment de la France, pays invité d’honneur à cette édition, en faisant le choix stratégique d’ouvrir ce secteur à fort potentiel aux investissements privés, a ajouté le Chef du gouvernement. En effet, cet événement organisé par la Fédération de l’Énergie en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) intervient dans le contexte des accords de coopération dans le domaine énergétique, signés par le Maroc et la France lors de la visite d’État du président français Emmanuel Macron effectuée dans le Royaume en octobre dernier. En marge de cet événement, Le chef de Gouvernement a effectué ce mercredi une visite au complexe Noor de Ouarzazate.

A cet égard, M.Akhannouch a salué le bon fonctionnement des quatre centrales du complexe solaire Noor à Ouarzazate, soulignant l’engagement des acteurs équipes impliqués dans ce projet phare. Le chef de Gouvernement a exprimé, dans ce sens, sa volonté d’accélérer l’intégration des énergies renouvelables dans divers secteurs (production, transport, habitat, agriculture) et de généraliser les solutions bas carbone dans les villes, les industries et territoires ruraux. Le Chef du Gouvernement, a par ailleurs insisté sur l’importance des technologies de rupture, en particulier l’hydrogène vert, considéré comme une opportunité historique pour le Maroc. À ce titre, l’Offre Maroc sur l’hydrogène vert s’appuie sur 15 ans d’expérience en énergies renouvelables et 30 ans d’ouverture à l’investissement privé. « L’Offre Maroc pour le développement du secteur de l’hydrogène vert, en cours de mise en œuvre, en application des Hautes Orientations Royales, s’inscrit dans le prolongement de 15 ans d’expérience du Royaume dans le développement des énergies renouvelables et de plus de 30 ans d’ouverture à l’investissement privé dans le secteur énergétique », a-t-il rappelé.

Enfin, le Chef de gouvernement a mis en avant l’importance du lien entre l’énergie et l’eau, appelant à une approche intégrée et multisectorielle face aux défis du stress hydrique. Il a souligné la nécessité de réformer la politique de l’eau du pays en intégrant l’innovation tout au long de la chaîne, de la recherche à la réutilisation, conformément aux Hautes Orientations Royales. « L’aggravation des effets des changements climatiques et leur impact sur les ressources en eau d’une part, et à l’accroissement de la demande en eau d’autre part, le Royaume s’est engagé, conformément aux Hautes Orientations Royales, dans la réalisation d’un programme d’envergure de dessalement » n a-t-il affirmer. Et de soutenir que « l’alimentation des stations de dessalement par les énergies renouvelables permet d’atteindre deux objectifs majeurs, à savoir la réduction de l’empreinte carbone des unités de dessalement et du coût du m3 d’eau dessalée, comme c’est le cas pour le projet de dessalement à Dakhla en cours de réalisation par Nareva Engy ». Pour rappel, cette conférence placée sous le thème « Énergies : Pilier stratégique de la sécurité hydrique et du développement durable », a été une occasion de débattre de thématiques d’actualité notamment « le renforcement des capacités d’intégration des énergies renouvelables pour une industrie décarbonée », « le dessalement durable, pilier de la souveraineté hydrique » et « la valorisation des énergies renouvelables à travers les applicatifs propres et bas carbone ».

Il est également question de mettre en avant les expériences maroco-françaises en matière d’énergies renouvelables et de transition énergétique, à la lumière des dernières évolutions au niveau national et international du secteur de l’énergie et du développement durable.