Grâce à une vaste façade maritime sur la côte méditerranéenne, la pêche côtière joue un rôle fondamental dans l’économie de toute la région de Tétouan et s’intègre parfaitement dans son tissu socio-économique, eu égard à l’importance des captures réalisées et aux emplois procurés. Ce rôle est appelé à se renforcer davantage avec le lancement, hier mercredi, par SM le Roi des travaux d’aménagement et d’immersion d’un récif artificiel «type industriel» au large de la ville de Martil, d’un coût global de 37,5 MDH. Ce projet ambitionne la reconstitution et la réhabilitation des habitats marins dégradés, l’exploitation rationnelle et durable des ressources biologiques, la préservation et le renforcement de la biodiversité marine, l’amélioration des revenus des communautés des pêcheurs artisanaux, ainsi que le développement de la plongée sous-marine récréative. Ce projet traduit l’intérêt particulier qu’accorde le Souverain au secteur maritime en tant que levier de développement économique et social. Ainsi, la circonscription maritime de M’diq qui s’étend du centre de Belyounech au Nord, à Oued Laou au sud, sur près de 110 km, regorge de richesses halieutiques qui demeurent cependant sous exploitées. Cela est dû notamment à l’absence d’une flotte locale moderne et performante et à la carence en matière d’infrastructure adéquate, en plus du manque d’encadrement des opérateurs locaux et de moyens de financement leur permettant de pratiquer une pêche hauturière proportionnelle aux atouts de la région. Toutefois, les sept centres de pêche relevant de la circonscription maritime de M’diq, exercent une activité de pêche non moins importante, avec une flottille composée essentiellement d’embarcations de moins de cinq tonneaux. Selon des chiffres de la délégation des pêches maritimes à M’diq, le nombre d’unités de pêche côtière s’est élevé dans cette circonscription en 2010 à 55 (port de M’diq) contre 564 de pêche artisanale répartis sur les différents sites et points de débarquement aménagés (PDA), notamment Martil avec 53 unités contre 107 pour M’diq. Le reste étant réparti sur les sites d’Amsa (19), Azla (49), Belyounech (55) et Fnideq (55).