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Dialogue social : ça bloque !

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Les commissions thématiques ont clôturé leurs travaux avec des divergences de taille, notamment entre patronat et syndicats

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La marge de manœuvre du gouvernement est fortement réduite puisque l’Exécutif a déjà fixé un plafond pour le coût du dialogue social qui ne doit pas dépasser en tout et pour tout les 7 milliards de dirhams.

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Les partenaires sociaux sont dans une course contre la montre afin d’honorer leur engagement d’officialiser un accord avant le 1er mai prochain. Car les nouvelles qui proviennent des réunions des trois commissions thématiques laissent présager des doutes. Selon Abdelhaq Al Arabi, conseiller du chef de gouvernement aux affaires sociales, les commissions thématiques ont déjà clôturé leurs travaux au cours de la semaine dernière sans parvenir pour autant à un consensus autour de certains points litigieux. «Dès cette semaine, il y aura une réunion de coordination entre les présidents des commissions thématiques et les représentants pour faire le point sur les avancées mais également les divergences. Après cette réunion, les points litigieux seront transmis à la commission nationale sous la présidence du chef de gouvernement pour trancher», explique Al Arabi.

Et d’ajouter : «Les travaux des commissions thématiques ont permis d’atteindre un certain nombre d’avancées sur de nombreux points. Par contre, les principaux points de discorde concernent aujourd’hui la question de l’amélioration des revenus». En effet, que ce soit pour les fonctionnaires de l’administration publique ou les salariés du secteur privé, les partenaires sociaux ont du mal à trouver un terrain d’entente. Pour le secteur public, le gouvernement veut limiter l’augmentation aux tranches de salaires considérées comme inférieures dans l’administration publique, c’est-à-dire moins de 5.500 dirhams nets par mois. Mais les centrales syndicales les plus représentatives voient les choses autrement et exigent que la hausse des salaires soit tout simplement généralisée pour toucher l’ensemble des fonctionnaires. Problème.

La marge de manœuvre du gouvernement est fortement réduite puisque l’Exécutif a déjà fixé un plafond pour le coût du dialogue social qui ne doit pas dépasser en tout et pour tout les 7 milliards de dirhams pour l’ensemble des points de l’accord. Autrement, une partie seulement de cette enveloppe ira à l’augmentation des salaires alors que le reste doit financer les primes pour affectation pour endroit reculé, la hausse des allocations familiales… C’est donc le chef de gouvernement avec les secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs qui auront le dernier mot. C’est le cas également pour le secteur privé.

Car si la hausse des allocations familiales est pratiquement acquise pour les fonctionnaires du public (300 dirhams contre 200 actuellement), rien n’est encore décidé pour les salariés du privé. Le gouvernement a demandé à la Confédération générales des entreprises du Maroc de faire un effort également sur les allocations familiales ainsi que la revalorisation du salaire minimum (SMIG). Mais le patronat conditionne son accord concernant ces points à une révision de la législation de travail. Il s’agit principalement de la flexibilité du marché de l’emploi, (comprenez refonte des contrats de travail et une révision des procédures de licenciement). Le hic c’est que les syndicats refusent catégoriquement ces conditions…

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