L’heure est au bilan pour les partenaires sociaux. En consécration de l’importance du dialogue social, qui puise sa référence des Hautes Directives Royales, et en application du Pacte national pour l’institutionmesuresnalisation du dialogue social, le gouvernement a invité les syndicats les plus représentatifs, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc et la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural à une série de réunions, présidées par le Chef du gouvernement, dans le cadre de la session d’avril 2025.
Ces réunions ont constitué une occasion de faire le point sur les principales réalisations du dialogue social, de procéder au suivi de la mise en œuvre des engagements réciproques et d’esquisser les contours de la prochaine étape, notamment le parachèvement de la mise en application des deux accords sociaux conclus avec les partenaires sociaux et économiques, en dates du 30 avril 2022 et du 29 avril 2024.
Les mesures prises permettront de porter la moyenne mensuelle nette des salaires dans le secteur public à 10.100 dirhams à l’horizon 2026, alors qu’elle était à 8.237 dirhams en 2021, et d’augmenter le salaire mensuel minimum net dans le secteur public, qui est passé au cours des cinq dernières années de 3000 dirhams à 4500 dirhams, soit une augmentation de 50%. Le coût global de l’ensemble de ces mesures atteindra ainsi 45,7 milliards de dirhams en 2026.
Dans le secteur privé, le salaire minimum interprofessionnel garanti dans les activités non agricoles (SMIG) a été augmenté de 15%, le salaire net mensuel passant ainsi de 2.638,05 dirhams à 3.046,77 dirhams, soit une augmentation mensuelle de 408,72 dirhams.
De même, le salaire minimum agricole garanti dans les activités agricoles (SMAG) a été augmenté de 20%, le salaire net mensuel est passé ainsi de 1.859,79 dirhams à 2.255,27 dirhams, soit une augmentation mensuelle de 395,48 dirhams.
Dans le volet relatif à la protection sociale, les assurés qui n’ont pas cumulé 3240 jours de cotisation, pourront bénéficier, pour la première fois, de la pension de vieillesse, grâce à la réduction de la condition de bénéfice de cette pension de 3240 à 1320 jours de cotisation, et ce avec effet rétroactif englobant les assurés partis à la retraite en date du 1er janvier 2023. De même, les assurés ayant atteint l’âge légal de la retraite et ayant cumulé moins de 1320 jours de cotisations, ou leur ayants droit en cas de décès, pourront récupérer la part des cotisations patronales, en plus de leurs cotisations salariales, comme cela était en vigueur par le passé.
Par ailleurs, le régime de l’impôt sur le revenu appliqué aux travailleurs des secteurs public et privé, a été révisé à partir du 1er janvier 2025, portant sur 6 milliards de dirhams, ce qui a permis d’améliorer le revenu des différentes catégories de plus de 400 dirhams.