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Droits de l’Homme : Le PJD, une menace selon l’AMDH

La nouvelle présidente de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), Khadija Riyadi, estime que les islamistes du PJD représentent une menace. C’est ce qu’elle vient d’indiquer dans un entretien publié par le quotidien espagnol ABC dans son édition du samedi 7 juillet.
Elle répondait ainsi à une question portant sur sa position quant à une éventuelle arrivée du Parti de la justice et du développement (PJD) au gouvernement. «Ce que nous critiquons à l’AMDH, c’est la position des islamistes sur les droits de l’Homme, leur position sur l’égalité entre l’homme et la femme, sur la liberté du culte et des valeurs et des droits de l’Homme en général. Les islamistes représentent une menace, mais le contraire n’est pas toujours une garantie du respect des droits de la part des autres partis.», a-t-elle répondu. Une position on ne peut plus clair.
Un coup dur pour le PJD. Une déclaration de nature à susciter une grande réflexion chez les amis de Saâd Eddine El Othmani. Qu’une association comme l’AMDH annonce sans nuance qu’elle considère ce parti comme une menace pour les principes fondamentaux des droits de l’Homme, est un événement qui ne doit pas passer inaperçu.
Être une menace pour l’égalité entre l’homme et la femme, signifie être une menace pour le projet et les aspirations de toute une société qui a fait de cette égalité l’un de ses objectifs prioritaires. Se développer sans cet équilibre est une utopie. Et la femme marocaine est en train de prouver qu’elle ne veut pas se contenter d’un rôle de figurant et qu’elle peut participer au développement et à la modernisation de la société. C’est ce qui fait peur, peut-être, au PJD.
Deuxième sujet de préoccupation pour Mme Riyadi, la liberté du culte et des valeurs. Le PJD a une position très mitigée sur cette question. On ne sait pas ce qu’il pense du droit des Marocains des autres religions à pratiquer leur culte. Sur ce point, la règle définie par la Constitution marocaine est claire puisqu’elle garantit ce droit. Mais, une preuve tangible de ce respect de la part de notre classe politique notamment islamiste serait de revendiquer les mêmes droits et pour les musulmans et pour les adeptes des autres religions monothéistes. A-t-on déjà vu un parlementaire revendiquer sous la coupole une restauration de certains lieux de culte chrétiens ou juifs dont la plupart sont dans une situation catastrophique ? Pourtant, il s’agit de lieux qui sont fréquentés par des Marocains de plein droit, notamment dans le cas des synagogues. Sur ce point, Mme Riyadi a tout à fait raison, il n’y a point de différence entre les islamistes et les autres.
Mais, cela n’empêche pas le fait qu’elle pense que les premiers, à la différence des seconds, représentent une menace pour les libertés en général.

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