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Droits de l’Homme, Navi Pillay : «Le Royaume a fait de grands progrès évidents»

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Les propos émanent de la haute-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay. La responsable onusienne a fait savoir dans une conférence de presse jeudi 29 mai 2014 à Rabat que depuis la dernière visite effectuée au Maroc par un haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme il y a 13 ans, le Royaume «a fait de grands progrès évidents vers une meilleure promotion et protection des droits de l’Homme» dont le catalyseur a été la Commission de l’équité et de la réconciliation, créée en 2004 pour enquêter sur les violations passées des droits humains. Pillay a aussi relevé avec satisfaction le renforcement de plusieurs institutions nationales indépendantes, notamment le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Institution du Médiateur, la création de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme. Elle a, en outre, noté que «plusieurs membres de l’opposition, auparavant détenus politiques, font maintenant partie du gouvernement». S’agissant de la nouvelle politique migratoire et le lancement d’une vaste opération de régularisation des immigrés en séjour illégal, la haute-commissaire a salué les «réformes initiées dans le domaine de l’accueil des immigrés», ajoutant qu’elle a rendu hommage publiquement à cette initiative royale lors de ses déplacements dans plusieurs capitales européennes. Elle a également salué l’interaction positive du Maroc avec les recommandations de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, dont 140 recommandations sur 148 ont été acceptées par le Royaume, ce qui en fait un «bon exemple» pour les pays de la région.

En ce qui concerne le droit de manifester, Mme Pillay s’est dite «contente d’apprendre qu’au Maroc, des manifestations pacifiques peuvent avoir lieu», ajoutant avoir proposé, lors de ses discussions avec les autorités marocaines, l’organisation de sessions de formation aux agents de l’ordre pour «mieux les sensibiliser à leur première responsabilité qui consiste en la protection des citoyens». Evoquant la question de la torture, la haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a souligné que, lors de l’audience royale qui lui a été accordée, «SM le Roi m’a informée qu’il ne peut pas tolérer la torture, bien qu’il ne puisse pas exclure qu’il existe des cas isolés».

«Les responsables que j’ai rencontrés ont reconnu, de même, que la torture n’était pas une politique de l’Etat et qu’il faudra du temps pour éradiquer les mauvaises habitudes. Des mesures, comme l’installation de la vidéosurveillance dans les commissariats de police et la formation des agents, ont été proposées», a-t-elle indiqué.

Avec MAP

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