Les artistes et créateurs marocains rejettent le contenu du manifeste des «400 artistes marocains».
«Nous n’approuvons pas la teneur du manifeste des «400 artistes» et en dénonçons le caractère non équilibré et volontairement à charge contre les institutions de l’Etat», tiennent à préciser ces artistes et créateurs. Pour eux, la majorité écrasante des noms qui constituent les 400 signataires de cette pétition, appelée «Cette ombre est là», ne sont pas à proprement parler des artistes connus pour avoir composé, écrit, peint ou sculpté des œuvres ou pour avoir enrichi le patrimoine culturel et artistique au Maroc par une de leurs créations. «Nous déplorons également l’exploitation qui a été faite de cette pétition, laissant croire qu’un grand nombre d’artistes marocains en approuvent le contenu.
Nous dénonçons l’instrumentalisation faite en notre nom, laissant croire que les artistes et les créateurs de ce pays sont mobilisés par centaines contre une prétendue répression des libertés, et induisant ainsi en erreur l’opinion publique nationale et internationale», ajoutent les artistes et créateurs marocains dans un nouveau manifeste. Ils rappellent que la Constitution du Royaume du Maroc garantit la liberté d’expression et de création.
«Nombre d’entre nous se sont engagés en faveur des libertés pendant les années de plomb et nous mesurons tout le chemin parcouru par le Maroc dans le domaine du respect des droits humains. Nous appelons à une critique constructive et non à des postures qui apportent seulement du grain à moudre à ceux qui ciblent notre pays», enchaînent-ils.
Les artistes et créateurs ne manquent pas de penser également à la conjoncture sanitaire. «En cette période de crise sans précédent due à la Covid-19, nous, artistes et créateurs, soutenons les efforts de l’Etat à juguler la pandémie, et en appelons à la volonté de tous pour davantage d’implication dans la chaîne de solidarité nationale», avancent-ils.
Pour rappel, la pétition des «400 artistes» accuse ce qu’elle appelle «plusieurs cas d’emprisonnement politique, de harcèlements et de répression».