Le parquet général auprès du tribunal de première instance de Rabat a finalement décidé mercredi de poursuivre en état de liberté provisoire les 17 enseignants arrêtés suite aux échauffourées du lundi dernier entre des enseignants grévistes et les forces de l’ordre à Rabat. Les 17 enseignants libérés étaient appuyés par un important collectif d’avocats, notamment Abderrahmane Benameur, Mohamed Akdim et Khalid Soufiani.
L’intervention, lundi, des forces de l’ordre pour disperser le sit-in de trois semaines des enseignants et instituteurs devant le ministère de l’éducation nationale s’est soldée le lendemain par une campagne d’indignation où l’Intérieur a été accusé de brutalité contre des manifestants pacifiques. Les protestataires, fonctionnaires dans le public et titulaires de la licence, réclament leur reclassement à l’échelle 10.
Une requête à laquelle le gouvernement ne serait pas prêt de répondre, alors que les syndicats durcissent encore le ton : l’ODT a en effet décidé d’observer ce vendredi 6 novembre un sit-in devant le siège du ministère de l’éducation, à quelques jours de la première séance du procès des 17 enseignants.