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Essaouira : Qui a poussé Souram au suicide ?

Mohamed Souram a mis fin à ses jours, le mercredi 10 août dernier. Quittant le domicile familial le matin de ce jour-là après avoir pris son petit-déjeuner, sa petite famille restera sans nouvelles de lui. Avant de le découvrir finalement pendu dans son garage. Depuis, les suppositions vont bon train quant aux raisons qui ont poussé le jeune délégué, et père de famille, à recourir à la « solution radicale ».
Selon des sources contactées à Essaouira, ledit délégué n’aurait pas « gobé » le fait que son ministère décide de réintégrer à son poste un imam suspendu quelques semaines auparavant sur la base d’un rapport de Mohamed Souram. Ce dernier, en date du 5 juin, a reçu la visite du délégué dans la mosquée d’ « El Borj I », un lieu de culte édifié grâce à des bienfaiteurs de la ville et mis sous contrôle du ministère d’Ahmed Toufiq.
Ce département procédera, sur la base du rapport de Mohamed Souram, à la suspension de Lhoucine Lefteh, accusé de s’adonner à la drogue. Or, ce dernier ne restera pas les bras croisés. Multipliant tests et analyses médicaux, il aurait fourni la preuve au département de tutelle qu’il n’a jamais touché aux stupéfiants. Il accompagne sa requête d’une lettre signée par plusieurs fidèles du quartier attestant de sa bonne conduite. C’est d’ailleurs ce qu’il affirme dans une correspondance adressée à Ahmed Toufiq. Justice lui est rendue, comme c’est le cas quand il s’agit de recours concluants, et il est réintégré dans son poste le 4 août dernier. Auparavant, il porte plainte devant le tribunal de première instance de la ville contre Mohamed Souram. Six jours plus tard, c’est le délégué des Affaires islamiques de la paisible Essaouira qui se donne la mort dans son garage, à l’âge de 49 ans. Son suicide suscite et l’émoi des autorités locales et celui des habitants de la ville.
Une enquête est diligentée par la police judiciaire pour en savoir plus sur les raisons qui ont poussé le premier responsable du département d’Ahmed Toufiq à Essaouira au suicide. Aux dernières nouvelles, c’est le président du Conseil des Ouléma de la ville qui a été entendu par les enquêteurs. On évoque ainsi que Mohamed Souram aurait fait l’objet de harcèlement de la part d’éléments intégristes de la ville qui auraient multiplié des courriers dénonciateurs au ministère de tutelle. La réintégration de Lhoucine Lefteh n’aurait été que la goutte qui a fait déborder le vase.
Toutefois, une source à la Direction des Affaires islamiques, tout en qualifiant la réintégration de Lefteh de «légitime», nous déclare qu’ «on ne se suicide pas pour une telle raison». Notre interlocuteur ajoute que le dossier est entre les mains de la justice qui suit plusieurs pistes. Le poste de délégué des Affaires islamiques à Essaouira est
toujours vacant. Le mystère de la mort  Mohamed Souram demeure pour le moment entier.

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