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Fake news : Le PNUD au Maroc lance une initiative d’intelligence collective

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Afin de lutter contre le fléau

La technologie peut jouer un rôle important dans la lutte contre les fausses informations. De même si les gens disposent des bons outils, et que l’on renforce leur esprit critique et leur capacité de fact-cheking, il devient alors plus aisé de limiter la diffusion des fausses informations.

L’explosion des fake news au Maroc constitue un véritable fléau actuellement. Avec la Covid-19, ce phénomène a pris de l’ampleur. Fabriquées et diffusées volontairement sur Internet dans le but d’induire en erreur, la production des fausses nouvelles peut circuler parfois plus vite que les vraies. Vidéos, animations, images…les fake news jouent sur les pratiques de partages des internautes et les algorithmes des réseaux sociaux. Ces derniers favorisent la visibilité et par conséquent la propagation de ces fausses informations. Dans ce sens, la technologie peut jouer un rôle important dans la lutte contre les fausses informations. De même si les gens disposent des bons outils, et que l’on renforce leur esprit critique et leur capacité de fact-cheking, il devient alors plus aisé de limiter la diffusion des fausses informations.

A cet effet, le PNUD au Maroc à travers son Accelerator Lab démarre une nouvelle expérience qui mobilise l’intelligence collective et la technologie afin de lutter contre les fake news sur Internet dans le pays. «Au sein de l’Accelarator Lab du bureau du PNUD au Maroc, nous reconnaissons les impacts négatifs que les fake news ont sur la vie des gens de différentes façons, et nous sommes heureux d’être un des 8 laboratoires impliqués dans la collaboration globale du PNUD avec l’initiative «Healthy Internet Project, incubated at TED». Il s’agit là d’un ambitieux projet pilote de modération partagée du contenu en ligne (crowdsourced moderation of the world wide web), grâce à une extension sur les navigateurs internet qui permet aux gens de signaler les pages web qui contiennent des mensonges, de la manipulation, du harcèlement, où de l’appel à la haine», indique le PNUD au Maroc ajoutant que l’idée est de parier sur le crowdsourcing et l’intelligence collective des citoyens. Cette initiative est lancée en partenariat avec l’organisation locale Tahaqaq. Elle inclut de jeunes étudiants d’université formés sur les fake news et les techniques de fact-cheking. «L’objectif est de tester le degré auquel la formation et l’inclusion dans un programme de 4 mois peuvent améliorer la capacité des étudiants à détecter les fausses informations. Le contenu signalé est validé par un petit groupe de journalistes et de professionnels des médias issus du même milieu socio-culturel et informationnel, et qui ont donc les connaissances nécessaires pour bien identifier et interpréter les fake news.

En effet, beaucoup de Marocaines et Marocains naviguent sur Internet principalement sur leurs smartphones plutôt que sur un ordinateur. Ainsi, une version de l’extension pour les smartphones est en cours de développement par l’équipe du «Healthy Internet Project». «De la même manière que la capacité de notre système immunitaire à lutter contre les pathogènes dépend de sa capacité à les identifier en tant que tels, la capacité d’un corps social ou d’une communauté à lutter contre les fausses informations dépend de la capacité de ses membres à les détecter. Notre objectif dans cette nouvelle expérience est de tester si notre approche permettra de produire les anticorps nécessaires», indique le PNUD au Maroc.

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Covid-19 et fausses informations

La nature inédite de cette pandémie et des mesures exceptionnelles prises par les autorités publiques et le secteur privé pour y faire face ont créé un terrain propice pour la production et la circulation de toutes sortes de théories du complot et autres fausses informations. Avec l’irruption de la Covid-19 dans nos vies, la diffusion des fausses informations s’est donc amplifiée. Il faut dire que les fake news ne sont pas un nouveau phénomène au Maroc, les rumeurs et les fausses informations ont toujours existé mais au fur et à mesure que la distanciation physique et le télétravail devenaient la norme, «les gens ont commencé à passer plus de temps en moyenne sur Internet devant leurs écrans, et ont donc été exposés à une quantité plus importante de fake news», relève le PNUD au Maroc soulignant que la propagation rapide du virus et le développement de vaccins pour y faire face sont des sujets qui ont créé un large champ de discussion dans lequel les gens spéculent, produisent de fausses informations et les disséminent.

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