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Femmes battues : Tolérance zéro

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Le secrétariat d’Etat chargé de la famille, de l’enfance et des personnes handicapées a organisé, hier à Rabat, une journée de réflexion et de concertation sur la mise en place d’un numéro vert national au profit des femmes victimes de violence. Une idée que plusieurs personnes, hommes et femmes, sont venues discuter.
A l’unanimité, des acteurs de la société civile ainsi que des représentants des autres départements ministériels ont apprécié l’idée de mettre à la disposition des femmes une ligne téléphonique leur permettant de s’exprimer directement si elles sont victimes d’une violence ou tout simplement de dénoncer tout acte de violence à l’égard d’une femme. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la politique du département de Yasmina Baddou de contribuer à l’amélioration de la situation des femmes et des jeunes filles victimes de violences.
Cette journée de réflexion, réalisée grâce à l’appui du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a été l’occasion de s’arrêter sur ce grave problème qu’est la violence à l’égard des femmes, essentiellement celle commise par les maris contre leurs épouses. A ce titre, notons la présence lors de cette journée de réflexion et concertation de représentants des départements ministériels, essentiellement ceux qui interviennent en premier lieu lorsqu’il est question d’une agression conjugale. C’est ainsi que la police, la gendarmerie, les professionnels de la médecine et les tribunaux, ont un rôle central à jouer en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Yasmina Baddou a souligné que cette question (la violence à l’égard des épouses) est un sujet d’actualité et une priorité dans les démocraties les plus avancées. Elle donne comme exemple deux pays: l’Espagne et le Canada. Dans le premier, Baddou a noté que « lors de sa toute première réunion, le Conseil du gouvernement de José Luis Zapatero a adopté un texte de loi, préalablement préparé, relatif à l’aggravation des sanctions contre les hommes coupables de violence à l’égard de leurs épouses ».
Même chose au Canada, « où une nouvelle législation est en passe d’être adoptée relative justement à la violence à l’égard des épouses », poursuit Yasmina Baddou. Et d’ajouter qu’au Maroc « nous devons prendre ce problème très au sérieux ». Et pour cause, les conséquences de la violence conjugale ne se limitent pas seulement à des hématomes et des larmes. Ses effets sont innombrables sur la santé publique, l’éducation des enfants, la stabilité des ménages et partant sur la quiétude sociale. En clair, l’action du département de Yasmina Baddou ne se limite pas à la simple mise en place d’un numéro de téléphone gratuit. Son but est de venir à bout de ce fléau, car aujourd’hui, l’épouse ne bénéficie toujours pas d’une protection pénale spéciale.

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