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Fouilles archéologiques : Le rappel à l’ordre du gouvernement

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Lancement d’un appel pour le respect des procédures de demandes d’autorisation

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Les autorisations sont valables pendant une durée d’un an à compter de la date d’ouverture du chantier et sont renouvelables pour des périodes d’égale durée, sur demande de prolongation formulée trois mois avant l’expiration de l’autorisation en cours de validité.

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Après plusieurs scandales concernant le vol et l’exportation illégale de pièces archéologiques, le ministère de tutelle veut mettre de l’ordre dans le secteur. En effet, le ministère de la culture et de la communication vient d’appeler au respect des procédures relatives aux demandes d’autorisation pour entreprendre des travaux de fouilles archéologiques. Pour les responsables, il est question ainsi de protéger et sauvegarder le patrimoine national archéologique matériel.

«Le ministère veille à une application réelle et saine des lois visant à réglementer le chantier archéologique au Maroc, et ce dans le cadre des efforts fournis par le ministère dans le but de protéger, sauvegarder, développer et valoriser le patrimoine national archéologique matériel pour un développement territorial durable du secteur», apprend-on auprès du département de la culture. «Nul ne peut, sans y avoir été autorisé, entreprendre des fouilles, recherches terrestres ou marines dans le but de mettre au jour des monuments ou des objets mobiliers qui présentent pour le Maroc un intérêt historique, archéologique, anthropologique ou intéressant les sciences du passé et les sciences humaines en général», ajoute la même source. Il faut préciser que ce genre d’opération est encadré par la loi n° 22.80 relative à la conservation des monuments historiques et des sites, des inscriptions, des objets d’art et d’antiquité. C’est la raison pour laquelle le ministère insiste sur l’importance d’adresser les demandes d’autorisation de fouilles archéologiques ou de travaux assimilés à des fouilles à l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles six mois au moins avant la date prévue pour le commencement des fouilles envisagées. Concrètement, les responsables indiquent que les demandes sont établies sur un formulaire mis à la disposition des intéressés au niveau des services culturels régionaux de l’autorité gouvernementale chargée des affaires culturelles.

De même, les autorisations sont valables pendant une durée d’un an à compter de la date d’ouverture du chantier et sont renouvelables pour des périodes d’égale durée, sur demande de prolongation formulée trois mois avant l’expiration de l’autorisation en cours de validité. A noter que l’autorisation qui arrive à expiration pendant l’instruction de la demande de prolongation est prorogée de droit jusqu’à la date de la décision statuant sur cette demande. Reste à savoir si le rappel des procédures en vigueur permettra de mettre effectivement de l’ordre dans ce secteur. C’est d’autant plus vrai qu’il existe de véritables réseaux mafieux et de charlatans qui font des fouilles un grand commerce lucratif dans de nombreuses régions du Royaume. Les fouilles se déroulent le plus souvent de nuit à l’abri des regards pour chercher «les trésors» enterrés. Aussi, le commerce illégal touche des pièces d’une grande valeur archéologique qui se retrouvent dans des musées internationaux ou des maisons de vente aux enchères.

Ce fut le cas notamment d’un squelette d’un dinausaure retrouvé au Maroc puis exporté illégalement à l’étranger. Les faits remontent à janvier dernier lorsque les agences de presse internationales ont évoqué la mise en vente d’un fragment de queue de dinosaure trouvé au Maroc et datant de la période du Jurassique à la maison Morto au Mexique. Le squelette en question mesure 4 mètres de longueur et pèse 180 kg. La maison Morto avait fixé le prix de 95.805 mille dollars (soit l’équivalent de 884.420 mille DH) comme prix initial de vente. Dans les détails, les parties composant la queue du dinosaure baptisé «Atlasaurus» avaient été trouvées dans les années 80 dans l’Atlas, près d’Azilal. Il a fallu 300 heures de travail aux paléontologues pour restaurer le squelette. Ce dernier aurait été, par la suite, envoyé dans des laboratoires de conservation en Utah, aux Etats-Unis qui se sont chargés de coller les morceaux. Après l’éclatement du scandale, le département du patrimoine culturel, relevant du ministère de la culture, avait ouvert une enquête pour identifier la manière, ainsi que les responsables à l’origine de la sortie hors du territoire d’un squelette de dinosaure appartenant au Royaume.

La direction du patrimoine devait par la suite, une fois les éléments nécessaires réunis, lancer une enquête internationale, en accord avec les dispositions de l’accord de l’ONU datant de 1970.

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