ActualitéUne

Fouzi Lekjaa : «Les projets de la Coupe du monde sont des projets inclusifs»

© D.R

Le ministre a décliné ses enjeux lors de la GGC 2025 à Rabat

Levier : Faire du sport un levier économique et social. Telle est l’ambition portée par le Maroc à travers l’organisation de plusieurs événements sportifs d’envergure. Fouzi Lekjaa, président de la FRMF et ministre délégué chargé du budget, en a exposé les principaux axes lors d’un panel sous le thème «Investing in Sport : Scoring Big with New Dynamics and Opportunities» organisé par l’Institut Amadeus le 20 mai 2025 à Rabat dans le cadre de la GGC 2025.

Le sport peut être un véritable catalyseur de développement à tous les niveaux en plus d’être un générateur d’investissement. C’est la conviction que porte le Maroc en proposant d’accueillir une série d’événements sportifs de haut niveau. Ce choix stratégique a été exposé par Fouzi Lekjaa, président de la FRMF et ministre délégué chargé du budget, lors d’un panel sous le thème «Investing in Sport : Scoring Big with New Dynamics and Opportunities » organisé par l’Institut Amadeus le 20 mai 2025 dans le cadre de la GGC 2025. Après avoir mis en avant le potentiel sportif de la jeunesse africaine, M. Lekjaa a expliqué que «le continent n’arrive pas à récupérer assez de valeur ajoutée créée par son talent» citant comme exemple les performances des joueurs africains dans les championnats européens. Il a également rappelé que des investissements importants sont à faire en matière d’infrastructure et de centres de formation permettant également la création d’emplois. Le président de la FRMF a mis l’accent sur le football moderne qui nécessite d’accompagner chaque équipe et chaque joueur, d’intégrer de nouvelles innovations et technologies dans ce processus (technologie, maîtrise du détail, médecine sportive. etc.).

Près de 25 ans de développement et ça continue…

En sa qualité de ministre délégué chargé du budget, M. Lekjaa a présenté la stratégie de développement du Maroc lancée depuis près de 25 ans et qui allie développement social et développement économique citant en exemple la généralisation de l’assurance-maladie obligatoire accompagnée de l’amélioration de l’offre sanitaire ou encore le déploiement de l’infrastructure autoroutière, routière et aéroportuaire.
«On n’a pas attendu la Coupe du monde pour lancer notre Ligne de train rapide (…) la LGV relie Tanger à Casablanca bien avant l’annonce de l’organisation de la Coupe du monde. Cette ligne va être étendue à Marrakech dans un premier temps pour aller ensuite à Agadir», relève-t-il.

Des projets inclusifs

Fouzi Lekjaa a rappelé les événements sportifs que le Maroc s’apprête à accueillir. Le premier avant décembre, c’est-à-dire en juillet, le Maroc va organiser la Coupe d’Afrique féminine et juste après en novembre le Maroc accueillera la Coupe du monde des filles (de moins de 17 ans avec 24 équipes). «On finira l’année avec l’organisation de la Coupe d’Afrique de 2025 avec 24 équipes et bien sûr on va enchaîner les événements pour arriver à la Coupe du monde 2030. Pour avoir une idée sur le volet économique, la Coupe du monde 2030 (…) c’est un net minimum de 15 milliards de dollars, c’est plus de 5 millions de visiteurs dans les trois pays qui vont coorganiser et évidemment ce sont 48 équipes participantes et 7 semaines de compétition. Et donc on frôle les 2 mois de Coupe du monde au lieu de 3 semaines d’il ya 20 ans », souligne-t-il notant que 102 matchs se joueront lors de cette compétition. En termes d’augmentation des capacités d’accueil, M. Lekjaa a relevé que le Maroc s’attend à accueillir 30 millions de touristes en 2030. Cette dynamique impose une augmentation des capacités des aéroports citant Marrakech, Agadir, Tanger, Rabat, Fès et Casablanca. Cet élan se renforcera avec l’infrastructure footballistique. «Il y a des stades qui seront prêts dans les deux ou trois semaines prochaines pour jouer des matchs à Tanger et à Rabat et il y a des stades qui connaîtront une rénovation totale après la CAN (…)». Par ailleurs, il précise que les équipes de Casablanca et de Rabat pourront utiliser le Grand stade Hassan II à Benslimane à partir de 2027 indiquant que ce stade sera à la hauteur de l’image du Maroc et de ses aspirations. Concernant l’organisation commune de la Coupe du monde 2030, le président de la FRMF a souligné que «La Coupe du monde se jouera dans un espace qui réunit l’Espagne, le Maroc et le Portugal mais d’une manière dynamique. Je m’explique : le Brésil, par exemple, peut jouer le premier match à Madrid mais le deuxième, il va le jouer à Agadir», affirmant qu’il n’y a pas de partage d’équipes. Et de poursuivre : « D’ailleurs on a adopté le même état d’esprit pour la Coupe d’Afrique. Il y aura neuf stades. Le Sénégal va jouer son premier match à Marrakech et le deuxième à Tanger (…) avec un camp de base permanent et des camps qu’on appelle les camps de relais la veille de chaque match». M. Lekjaa a mis en avant la distribution équitable des investissements mais aussi de la valeur ajoutée créée. «Les projets de la Coupe du monde sont des projets inclusifs», insiste-t-il. Dans ce sens, il explique qu’au-delà de l’importance du portefeuille, cela permettra des groupements de brassages entre les entreprises dans le monde des affaires.

Une Coupe du monde à connotation africaine

Lors de cette rencontre, M. Lekjaa n’a pas manqué de rappeler que le Maroc organise la Coupe du monde au nom de l’Afrique. «On aimerait donner cette connotation africaine à cette Coupe du monde», affirme-t-il. Selon le responsable, le Maroc aspire à créer un espace d’épanouissement et de développement collectif qui concrétise la logique Sud-Sud et faire de ces événements des moments historiques tout en se projetant vers l’avenir. «Au niveau du continent africain, sur le talent, sur le génie, sur l’expérience, et sur la jeunesse qu’il faut pour faire la véritable démonstration qu’on peut faire et qu’on peut réussir et qu’on peut être aussi des références dans le développement humain», conclut-il.

Related Articles

FormationUne

Nouaceur Wings Tech, un nouveau tremplin pour la formation aux métiers numériques

Fruit d’un partenariat entre la Fondation Jadara et la préfecture de Bouskoura

EconomieUne

Younes Laraqui : «Nous croyons en un tourisme responsable, inclusif et créateur de valeur pour le territoire»

Entretien avec Younes Laraqui, président du Conseil régional du tourisme Béni Mellal-Khénifra

EconomieUne

Marrakech-Safi : Une dynamique touristique confirmée à fin avril

Le mois de Ramadan n’a pas impacté l’attractivité de la destination