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France : Les équipes se forment

Ces élections législatives du 9 et 16 juin ont le mérite de provoquer un certain bouillonnement au sein des différents partis politiques de l’Hexagone.
Le séisme de l’élection présidentielle a définitivement changé la donne et chacun entend conforter – ou retrouver – une assise électorale ébranlée par la montée de l’extrême droite. Il ne reste cependant que quelques jours avant que, dimanche à minuit, les dépôts de candidatures ne soient arrêtés dans les différentes préfectures de France. La « gauche unie » espérait ainsi mardi clore ses négociations tandis que l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) continuait de buter sur la fronde du président de l’UDF François Bayrou. La première semblait donc avoir un peu d’avance en la matière sur la seconde, même si aucune entente n’a pu être trouvée entre le PS et Jean-Pierre Chevènement (Pôle républicain).
François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, a même déclaré mardi (entretien au Parisien) que la gauche était « prête à gouverner la France ». « Nous avons un programme. Nous disposons d’équipes confirmées et rajeunies. Nous mesurons l’immense frustration née de l’élection présidentielle où le choix entre la gauche et la droite n’a pu être fait» a-t-il expliqué. Privilégiant la prudence au non du rassemblement, la «gauche unie» aurait déjà établi «plus d’une centaine » de candidatures communes. Mais les négociations piétinaient encore dans certaines circonscriptions, notamment dans le Nord et la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le sud-est). La situation est en effet « un peu tendue avec PACA, notamment Marseille qui représente tout un symbole du danger de l’extrême droite » a ainsi expliqué Marie-George Buffet (PCF) dans les colonnes du Monde, mardi. La secrétaire nationale des Verts, Dominique Voynet, a pour sa part confirmé que son parti était « prêt à se retirer dans un peu plus de 70 circonscriptions » et qu’il serait «soutenu par le PS et par la gauche dans 58 autres circonscriptions, où le FN menace de l’emporter ».
A droite, le talon d’Achille de l’Union pour la Majorité Présidentielle restait sans conteste la décision de François Bayrou de faire cavalier seul. Le camp Chirac lui avait promis de ne pas présenter de candidats là où les 30 centristes pouvaient l’emporter. Mais non. Longtemps réfractaire, Alain Madelin (DL) a par contre accepté de porter l’étiquette UMP dans son « fief », la 4ème circonscription d’Ille-et-Vilaine (Bretagne). Tout en refusant de soutenir Jacques Chirac durant la législature et de s’inscrire dans le futur groupe à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, si Charles Pasqua a accepté le compromis, le dirigeant de son parti, le RPF, Philippe de Villiers, s’est contenté d’accepter un accord de désistement en faveur du candidat de droite le mieux placé. Mais pas d’intégrer l’Union. Malgré le silence reçu par sa proposition d’alliances avec la droite, le Front national ne semble quant à lui aucunement perturbé. Le parti d’extrême droite entendait même clore d’ici mercredi sa liste de 577 candidats. Son ambition : jouer les trouble-fêtes dans les 237 circonscriptions où son président Jean-Marie Le Pen a dépassé les 12,5 % de suffrages le 21 avril dernier.

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