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Gouvernance publique au Maroc : Ce que recommande l’OCDE

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Une proportion importante de la population n’est pas satisfaite

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Les institutions publiques efficaces, réceptives et responsables créent un environnement et apportent des améliorations dans tous les secteurs.

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«Une approche orientée vers les usagers et inspirée par eux». C’est l’une des recommandations de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), formulées mercredi à Rabat, lors de la présentation du rapport de diagnostic consacré à la gouvernance publique au Maroc.

Un document élaboré par cette organisation en partenariat avec le programme «Soutien à l’amélioration des institutions publiques et des systèmes de gestion» (Sigma) relevant de l’Union européenne (UE) et le ministère délégué chargé de la réforme de l’administration et de la fonction publique. Il en ressort également d’autres recommandations très importantes.

Des méthodes adaptées aux différents usagers

Selon le rapport, présenté par Lech Marcinkowski, conseiller principal de Sigma et de l’OCDE, des méthodes nouvelles sont à adopter pour associer les citoyens à tous les stades de ladite approche. Aussi, il faut offrir, comme le préconise le document, une information complète et fiable sur le cadre juridique et les règles applicables.

Dans ce sens, l’orateur conduit l’exemple d’enquêtes régulières à réaliser. «Il faut mettre en place des canaux adaptés aux différentes catégories d’usagers», enchaîne-t-il en allusion aux préconisations du rapport de 60 pages et couvrant 2011-2019. Celui-ci recommande également la pratique d’un langage simple et clair par l’administration qui ne doit pas solliciter des documents dont elle dispose déjà.

Des mécanismes juridiques pour l’administration

Ce document préconise, de plus, des garanties essentielles en matière de procédures administratives à travers un régime juridique applicable à celles-ci. Quant à la qualité du service, elle doit être définie et faire l’objet de suivi. «Une proportion importante de la population n’est pas encore satisfaite», précise M. Marcinkowski. L’orateur qui cite les ressorts du rapport indique également que la formation et la motivation des agents publics sont un facteur clé du succès.

Celui-ci appelle, de surcroît, à l’élaboration d’une vision stratégique unifiée et «gouvernance solide» par le biais d’un plan d’action gouvernemental intersectoriel et une coordination forte voire un programme budgétaire interministériel. «Une stratégie applicable à l’administration reste à élaborer», martèle M. Marcinkowski. A propos de la régionalisation avancée, le rapport appelle à plus de décentralisation et déconcentration.

Des transformations et ruptures

Intervenant en prélude à la présentation de ce rapport, Mohamed Ben Abdelkader, précise que «tout acte public doit se baser sur un autre juridique». Ainsi, l’administration fera, selon le ministre délégué chargé de la réforme de l’administration et de la fonction publique, dans la légitimité et la transparence avec une reddition des comptes. «Nous voulons une nouvelle approche de transformations. Pour ce faire, nous avons besoin de faire des ruptures pouvant être douloureuses», poursuit-il.

Ces transformations sont, selon ses dires, d’ordre organique en premier lieu. Dans ce sens, il cite le transfert des attributions aux régions. La deuxième transformation étant managériale pour améliorer la gestion des ressources humaines qui est pour l’heure «dépassée» comme il la qualifie. Quant à la troisième  transformation, elle est numérique. La quatrième étant d’ordre éthique à travers une moralisation de l’administration. A propos de la collaboration avec l’OCDE, M. Ben Abdelkader ne pouvait que s’en féliciter. «Le 2ème programme-pays avec cette organisation sera signé le 25 juin. Le chef de gouvernement se déplacera à Paris à cet effet», annonce le ministre. L’orateur évoque également le programme Hakama II qui lie le Maroc à l’UE. «Nous venons de le terminer», détaille-t-il.

Le ministre indique que celui-ci vise à poursuivre l’appui européen aux efforts de gestion de la chose publique. «Nous préparons un baromètre de qualité de service public qui permettra à l’administration de collecter des informations sur la performance professionnelle de l’administration», ajoute-t-il.

Regards de l’autre rive

Egalement de la partie, Maciej Popowski, DG adjoint de la Commission européenne et DG voisinage et négociations d’élargissement, estime que les institutions publiques efficaces, réceptives et responsables créent un environnement et apportent des améliorations dans tous les secteurs.

L’intervenant s’exprime sur le soutien de l’UE pour la mise en œuvre des recommandations du rapport durant Hakama II «qui devrait être approuvé dans les prochaines semaines». De son côté, Marcos Bonturi, directeur de la gouvernance publique à l’OCDE, met en avant trois messages du rapport, qui concerne non seulement les citoyens mais aussi les entreprises selon ses dires.

Outre des procédures simples et intuitives devant être communiquées aux utilisateurs comme 1er message, il met en 2ème lieu l’accent sur le gouvernement ouvert et l’accès à l’information. «Un gouvernement numérique est essentiel pour une gouvernance publique saine», enchaîne-t-il en guise de 3ème message.

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