Le président égyptien Hosni Moubarak, 82 ans, sera candidat à l’élection présidentielle de 2011, a affirmé un haut responsable du Parti national démocrate (PND, au pouvoir), sur la chaîne arabophone américaine Al-Hurra. «Le candidat du Parti national (ndlr: l’an prochain) sera le président Mohammed Hosni Moubarak. A ce moment-là il sera le candidat Mohammed Hosni Moubarak», a déclaré Ali El-Dine Hilal dans un extrait audio publié jeudi sur le site Internet de la chaîne. «Le candidat du Parti national en octobre prochain sera, si Dieu le veut, le président Mohammed Hosni Moubarak», a-t-il ajouté. L’Egypte organisera les 28 novembre et 6 décembre des élections législatives, qui seront suivies dans un an d’une élection présidentielle. M. Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans, ne s’est encore pas exprimé personnellement sur la possibilité qu’il se présente pour un nouveau mandat. Lors d’une visite en Italie en mai, il s’était contenté de répondre, à une question sur son possible successeur à la présidentielle, par un sourire et en pointant le doigt vers le ciel : «Seul Allah le sait». Son fils Gamal, souvent présenté comme son possible successeur, n’a pas non plus dévoilé ses intentions mais certains de ses partisans ont entamé une campagne en sa faveur. La santé de M. Moubarak a fait l’objet de nombreuses spéculations cette année, après qu’il eut subi le 6 mars en Allemagne une ablation de la vésicule biliaire et le retrait d’un polype du duodénum. Par ailleurs, le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé, mercredi, la tenue le 28 novembre des élections législatives, auxquelles le principal groupe d’opposition des Frères musulmans a l’intention de participer malgré la répression policière. Au total 508 sièges sont à pourvoir au Parlement, actuellement dominé par le le Parti national démocrate (PND) au pouvoir. Dix autres membres seront nommés par le président. Dans un décret présidentiel, M. Moubarak a annoncé que l’élection de la nouvelle Assemblée du peuple aura lieu le 28 novembre. Le deuxième tour se tiendra le 5 décembre, a indiqué l’agence officielle Mena. Les Frères musulmans ont rejeté l’appel au boycott lancé par Mohammed ElBaradei, l’ex-chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), devenu l’opposant le plus en vue d’Egypte. Officiellement interdits mais tolérés dans les faits, les Frères musulmans avaient obtenu en 2005, lors du précédent scrutin, 88 sièges du Parlement. Leurs candidats s’étaient présentés sous l’étiquette «indépendants», en raison de l’interdiction de fonder des partis politiques sur des bases religieuses. Depuis l’annonce le 9 octobre de leur intention de présenter des candidats pour 30% des 508 sièges en lice, la police a arrêté quelque 150 de leurs membres, selon la confrérie. La plupart ont été relâchés. Les législatives de novembre seront suivies en 2011 par un scrutin présidentiel.