les projets d’agriculture solidaire ont permis, au cours des dernières années, de promouvoir les conditions des petits agriculteurs et d’améliorer les différents indicateurs de production et sociaux dans les zones rurales.
Approche participative : Ce dispositif accordera, en première phase, la priorité aux zones connues pour l’élevage.
De nouvelles initiatives agricoles sont en cours de déploiement en vue de répondre aux défis environnementaux et renforcer la durabilité de l’agriculture marocaine. Lors de son intervention à la Chambre des représentants, Ahmed El Bouari, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a énuméré les principaux projets en cours pour faire face aux aléas climatiques. Citons dans ce sens le lancement imminent d’un programme ambitieux pour renforcer et réorienter les projets d’agriculture solidaire. Ce dispositif, qui bénéficiera à 84 % des producteurs à travers les différentes régions du Royaume, adoptera une approche participative avec les organisations professionnelles concernées, tout en accordant, dans une première phase, la priorité aux zones connues pour l’élevage. «Les grandes lignes de ce programme, qui s’étendra sur trois ans, reposent sur l’amélioration de l’accès des petits agriculteurs à des aliments de qualité à des prix abordables, le renforcement de la disponibilité des fourrages et l’amélioration des pâturages par la plantation d’arbustes fourragers, en plus de l’augmentation de la productivité du cheptel des petits agriculteurs», fait savoir le ministre.
Et de préciser : «Ledit programme vise à augmenter la production de viande rouge via l’amélioration des techniques d’élevage en partenariat avec des organisations professionnelles comme l’Association nationale des éleveurs ovins et caprins (ANOC), à améliorer les revenus des petits éleveurs et les inciter à poursuivre leurs activités, ainsi qu’à créer des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes, et à renforcer l’autonomisation économique des femmes en milieu rural».
M. El Bouari a fait état de l’élaboration d’une procédure simplifiée pour la mise en œuvre de ces projets, comprenant les critères d’éligibilité pour les zones et les bénéficiaires, les étapes précises pour l’exécution des projets et les mécanismes de gouvernance et de suivi. Par ailleurs, il a relevé que les projets d’agriculture solidaire ont permis, au cours des dernières années, de promouvoir les conditions des petits agriculteurs et d’améliorer les différents indicateurs de production et sociaux dans les zones rurales, contribuant à l’augmentation des revenus des agriculteurs et à leur intégration dans la dynamique qu’a connue l’agriculture nationale depuis le lancement du Plan Maroc Vert.
Et de poursuivre que l’agriculture solidaire a permis de développer des mécanismes essentiels pour accompagner les agriculteurs dans les zones vulnérables ou exposées aux effets du changement climatique, eu égard aux multiples avantages qu’elle offre, dont la promotion du travail dans le cadre de coopératives et associations, ainsi que la possibilité d’effectuer un diagnostic territorial ou local afin de mieux identifier les priorités des agriculteurs en matière d’investissement, de soutien et d’accompagnement. Parmi les actions engagées, on cite également le programme préliminaire visant à soutenir la transition vers l’énergie solaire pour le pompage de l’eau d’irrigation sur une superficie de 51.000 hectares. Ce dispositif, lancé depuis novembre dernier, se veut une première au Maroc. Intervenant dans ce sens, le ministre a précisé que «le Fonds de développement agricole (FDA) accordera un soutien financier pour l’acquisition et l’installation de panneaux solaires, de pompes et d’équipements connexes». Et de souligner que «cet appui comprend une aide financière allant jusqu’à 30 % du coût d’achat et d’installation des équipements, avec un plafond de 30.000 dirhams par projet ». Le ministre a également indiqué que, conformément aux Hautes Orientations Royales, toutes les stations de dessalement de l’eau de mer seront alimentées par des énergies renouvelables, à l’image de la station de Dakhla, équipée d’énergie éolienne qui permettra la création d’un périmètre irrigué de 5.000 hectares dans la zone. En outre, M. El Bouari a noté que les futurs projets et programmes tiendront compte de l’objectif fixé de 20 % de l’énergie totale utilisée dans le secteur agricole, dans le cadre du développement d’une agriculture résiliente face au changement climatique, favorisant l’utilisation des énergies renouvelables pour l’irrigation agricole. Notons que le volume des réserves des barrages à usage agricole a atteint, jusqu’à lundi, environ 3,71 milliards de m³, soit un taux de remplissage de 26 %.
Se référant au ministre de l’agriculture, une proportion de 70 % de ces réserves est concentrée dans les bassins du Sebou et du Loukkos. De même, 722 millions de m³ d’eau ont été alloués au soutien des périmètres de grande hydraulique. Le ministre a également fait savoir que l’irrigation a démarré dans le Loukkos, le Gharb, la Moulouya, Tafilalet et Ouarzazate, avec une intensité réduite à Tadla, ce qui représente près de 52 % de la superficie totale des périmètres de grande hydraulique, notant que dans les périmètres de Doukkala, Al Haouz et Souss-Massa, la situation reste tributaire de l’amélioration des réserves de leurs barrages pour déterminer un programme d’irrigation.