Trente-sept ans se sont écoulés depuis la première attaque armée contre l’occupation israélienne. Une lutte pas comme les autres pour une cause tout aussi particulière. Le 1er janvier 1965, le Fatah, dirigé par Yasser Arafat, Farouk Kaddoumi ou encore Khalil El Wazir (Abou Jihad), militants de la mouvance panarabe, a lancé sa première opération contre les Israéliens et a marqué ainsi son démarcage aussi bien par rapport aux régimes arabes que par rapport à l’Organisation de libération de la Palestine, fondée un an plutôt.
Principale organisation palestinienne, centriste, fondée au Koweït en 1957 et se définissant dès le départ comme nationaliste palestinienne par opposition aux nationalistes arabes. Elle rassembla d’emblée des Palestiniens des camps aussi bien que de la diaspora du Golfe.
Ce n’est qu’après la défaite arabe de 1967 que le Farah rejoignit l’OLP avec les autres groupes de guérilla, et que son porte-parole, Yasser Arafat, fut élu à la tête de la centrale palestinienne.
Politicien, fin négociateur, Yasser Arafat a su alterner le chaud et le froid. Jusqu’en 1974, l’OLP a été reconnue en tant que représentant légitime du peuple palestinien. Et M. Arafat, son président, en est sorti grandi. L’OLP obtient le statut d’observateur aux Nations Unies la même année et devient membre à part entière, de la Ligue des Etats Arabes en 1976. Depuis le déclenchement de l’Intifada El Aqsa, les sections locales du Fatah ont de plus en plus coordonné leur action avec les autres mouvements palestiniens. Elles se sont démarquées même par rapport aux sections des organisations les plus radicales ou considérées comme tel. Aujourd’hui, alors que les Palestiniens célèbrent l’anniversaire du déclenchement de la lutte armée, il y a lieu de relever qu’en dépit des sacrifices consentis, en dépit de concessions faites et en dépit aussi des problèmes que cela a engendré entre Palestiniens eux-mêmes, Israël, soutenu comme toujours par les Etats-Unis et en partie par l’Union européenne persévère dans sa politique de tueries, de destruction d’établissements et d’habitations palestiniens. Et cela au grand dam des Nations Unies et des pays ayant soutenu les accords de paix israélo-palestiniens. On est face à une logique que seul Ariel Sharon et ses subordonnés de l’armée israélienne peuvent continuer à mener, après la fin de l’ère de l’apartheid en Afrique du Sud.