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Immigration clandestine : Tripoli se dédouane

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La Libye veut que l’Europe présente des solutions pour lutter contre l’immigration clandestine, a indiqué lundi son ministre des Affaires étrangères à quelques jours du sommet de Tunis qui doit réunir les dirigeants du Maghreb et d’Europe du sud. « Nous ne sommes pas disposés à devenir des gardes frontières », a indiqué à l’AFP Abdelrahmane Chalgham, dont le pays est accusé notamment par l’Italie d’être une plaque tournante de l’immigration illégale en direction de l’Europe. « Nous sommes victimes de cette immigration », a ajouté le ministre, évoquant les longues frontières de la Libye avec les pays dont sont originaires les candidats à cette immigration. Selon lui, « l’Europe doit présenter des solutions pratiques en lançant des projets d’investissement pour fixer les candidats à l’immigration clandestine dans leurs pays ». Cette question sera au menu du sommet des dirigeants de la Méditerranée occidentale, le « Dialogue 5+5 », consacré à la sécurité et à la coopération qui doit réunir les 5 et 6 décembre à Tunis les dirigeants du Maghreb (Algérie, Maroc, Libye, Mauritanie et Tunisie) et d’Europe du sud (Espagne, Portugal, Italie, France et Malte). M. Chalgham qui présidera la délégation de son pays à la réunion ministérielle de ce forum, est resté évasif sur une participation du numéro un libyen le colonel Mouammar Kadhafi à ce sommet. « Jusqu’à présent, aucune décision n’a été prise » sur une telle participation. Les déplacements du dirigeant libyen ont rarement été annoncés. Confrontée à des arrivées régulières d’immigrés clandestins sur les côtes de Sicile et des îles de Lampedusa et Pantelleria, l’Italie avait signé en juillet avec la Libye un accord stipulant des mesures concrètes pour la lutte contre l’immigration clandestine. La Libye avait affirmé alors qu’elle avait besoin d’importantes sommes d’argent et de matériel technique moderne pour lutter contre l’immigration clandestine à partir de son territoire. Aux termes de cet accord, « l’Italie s’engage à apporter aux autorités libyennes toute l’assistance possible ». Le document prévoit aussi la possibilité de « mener des enquêtes conjointes par les services spécialisés des deux pays afin de lutter contre les organisations criminelles » qui supervisent le trafic d’êtres humains. « La Libye a 2.000 kilomètres de côtes et 7.000 kilomètres de frontières terrestres. Même si on mettait les 5 millions de Libyens à contrôler les frontières, nous n’y arriverions pas. Nous avons des problèmes avec l’immigration illégale en provenance de toute l’Afrique depuis les années 1970, nous avons tout essayé, dépensé beaucoup d’argent et toujours échoué », avait indiqué en octobre le ministre libyen de la Justice et de la Sécurité, Mohammad Mosrati.

Afaf El-Gueblaoui (AFP)

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