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Inédit : Casablanca se met aux «badgeuses»

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Une petite révolution est en train de s’opérer dans l’administration communale casablancaise. Alors que les barrières swing et pointeuses automatiques étaient l’apanage des banques et autres sièges du secteur privé, l’administration communale à Casablanca s’y met aussi. Le conseil de la ville de la métropole est en train de mettre en place des «badgeuses» à l’entrée de toutes les administrations communales. L’objectif est bien évidemment de réguler les horaires des entrées et sorties des fonctionnaires de la ville.

«Il s’agit d’un projet hérité de l’ancien conseil de la ville de Casablanca. Il consiste en la mise en place de pointeuses automatiques pour une meilleure gestion des horaires du personnel au niveau de l’administration communale», explique Abdessamad Heiker, vice-président du conseil de la ville de Casablanca.
Il faut dire que la ville de Casablanca emploie un nombre impressionnant de fonctionnaires sans que la qualité de rendement ne soit à 100% garantie au niveau de toutes les administrations communales. Les chiffres sont édifiants.

La métropole ne compterait pas moins de 15.300 fonctionnaires, selon les dernières estimations. «Tous les fonctionnaires de la ville seront bien sûr concernés par le système de pointage. La mise en place du matériel de pointage a atteint un stade avancé et je pense que son entrée en service doit intervenir au mois de mars prochain», ajoute Heiker.

Au-delà de la régulation des entrées et des sorties du personnel, ce dernier pense que le système mis en place devra fournir d’autres informations importantes. «Grâce à ce système, le conseil de la ville sera en mesure de fournir à vous, les médias, des statistiques plus précises sur le nombre des usagers fréquentant les services de l’administration communale au quotidien», conclut-il. Reste à savoir si le nouveau système de pointage permettra également de lutter contre le phénomène des fonctionnaires fantômes au niveau de la ville de Casablanca.

Difficile de cerner le nombre exact des fonctionnaires qui sont déclarés au niveau de la métropole mais qui ne se déplacent que peu ou jamais dans les services où ils sont affectés. Ils seraient, selon des estimations, plusieurs milliers à percevoir des salaires sans exercer aucune activité dans l’administration communale. Lorsqu’on sait que les salaires au niveau de la ville de Casablanca coûtent un milliard de dirhams, il devient alors urgent d’agir.

A noter que le phénomène des fonctionnaires fantômes à Casablanca est l’un des résultats directs de la politique de recrutement au niveau de la ville depuis les années 80 jusqu’au début des années 2000.
Des recrutements à tour de bras qui se faisaient sur des bases loin d’être professionnelles.

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