Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de S.A.R. le Prince Moulay Rachid, est arrivé mercredi soir à Oujda. A son arrivée à l’aéroport d’Oujda-Angad, et pour réaffirmer les marques de fidélité et de loyalisme à S.M. le Roi, les habitants de la ville d’Oujda étaient nombreux à se masser le long de l’itinéraire emprunté par le cortège royal.
S.M. le Roi, qui répondait de la main aux ovations et acclamations des citoyens qui arboraient des portraits du Souverain et des drapeaux du Royaume, a procédé au cours de cette visite à l’inauguration de plusieurs projets et à la relance de la dynamique sociale et économique de cette région. Stratégiquement, cette visite répond à un besoin pressant des populations de la région Nord-est du royaume qui vivent dans des conditions difficiles dues à plusieurs facteurs, dont essentiellement la marginalisation qu’ils sont subie durant l’ère coloniale et qui n’a pas été totalement surmontée lors des dernières décennies . Outre ce problème liée aux disparités régionales qui ont prévalu dans le passé en raison du règne de la dichotomie coloniale et poste-coloniale répartissant le Maroc en zones utiles et d’autres inutiles, comme celles du Nord-est, les populations d’Oujda, et alentours, ont subi le choc de la fermeture des frontières entre le Maroc et l’Algérie.
Pour ces raisons, donc, la visite royale constitue une véritable lueur d’espoir pour les populations démunies à Oujda et dans ses régions. Bien entendu, dans le programme de cette visite de S.M. Mohammed VI, il y a lieu de signaler l’inauguration de plusieurs chantiers sociaux, dont notamment ceux concernant Dar Attalib (Maison de l’étudiant), un établissement de réinsertion des jeunes détenus, la mise à la disposition des hôpitaux de la régions d’une quinzaine d’ambulances et du Centre Lalla Asma des sourds-muets et d’autres centres d’équipements, en plus des rites courants de distribution des ftours en ce mois sacré de ramadan.
La portée, donc, de cette initiative royale est d’une importance capitalme pour la création d’un nouveau climat et d’une nouvelle ambiance constructive et créative des régions frontalières, dont une bonne partie des populations subissent les méfaits du secteur informel et de la contrebande. Ces deux phénomènes constituent un manque à gagner important pour l’Etat, qui ne peut donc jouer convenablement son rôle qui est le sien en matière d’investissement et de création d’emplois. La visite royale dans la capitale de l’Oriental ne manquera pas d’insuffler une nouvelle impulsion à l’action sociale.