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Irak : les GI’s à rude épreuve

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Les trois soldats américains ont été blessés dans des attaques séparées près des villes irakiennes de Falloujah et de Mossoul. Un quatrième soldat de la coalition, un Albanais, a aussi été blessé à Mossoul, dans une attaque à la grenade qui a également blessé 13 Irakiens, selon l’armée américaine. « J’ai vu des estimations allant de plusieurs centaines à 2.000 combattants « , a déclaré Condoleezza Rice, conseillère du président américain George W. Bush pour la sécurité nationale dans une interview à ABC. Selon elle, « ces militants endurcis essayent d’entrer dans le pays parce que l’Irak est devenu le front central de la guerre contre le terrorisme ». Confronté au problème de l’infiltration de la guérilla, Washington a fait pression sur la Syrie, considérée comme un pays de transit clé pour les combattants étrangers, l’accusant de ne pas faire assez pour empêcher ces éléments de traverser ses frontières. « La Syrie est un pays avec lequel nous continuons à avoir de nombreux problèmes », a déclaré Mme Rice. Menacé de sanctions américaines, Damas a répliqué par la voix du ministre des Affaires étrangères Farouk Chareh, que son pays « sera à la tête des pays qui coopèrent avec les Etats-Unis si leurs demandes se situent dans le cadre de la légalité internationale, qu’elles soient en faveur de l’unité de l’Irak et qu’elles visent à trouver une solution juste au conflit » israélo-arabe. Le chancelier allemand Gerhard Schroeder, le président français Jacques Chirac et le Premier ministre britannique Tony Blair doivent avoir samedi à Berlin des discussions centrées sur l’Irak. Alors que MM. Chirac et Schroeder étaient tous deux hostiles à l’intervention militaire américaine sans mandat de l’ONU en Irak, M. Blair a soutenu le président George W. Bush, les forces britanniques prenant part à la coalition en Irak. Vingt-quatre heures après le sommet de Berlin, M. Blair recevra son homologue espagnol José Maria Aznar, fidèle allié de Washington et de Londres. Dans une interview publiée par le Wall Street Journal, M. Aznar a estimé qu’un échec américain en Irak aurait des conséquences négatives pour l’Europe. « S’il y a un échec en Irak c’est l’Europe qui en souffrira le plus (…) et le terrorisme en sortira vainqueur », a affirmé le chef du gouvernement espagnol. Les Etats-Unis tentent de rallier plusieurs pays au Conseil de sécurité à un projet de résolution destiné à créer une force multinationale sous mandat des Nations Unies et commandement américain et à organiser le partage du fardeau financier de la reconstruction de l’Irak. Berlin et Paris insistent sur un rôle central de l’Onu et sur une dévolution du pouvoir aux Irakiens. Le rythme de ce transfert et la force internationale, qui doit assurer le succès de la transition, sont au centre des débats. L’ambassadeur de France aux Etats-Unis, Jean-David Levitte, a déclaré à une chaîne de télévision américaine que la France n’était pas pour un transfert immédiat du pouvoir effectif aux Irakiens. La France souhaite d’abord « un transfert symbolique de la souveraineté de l’Irak au Conseil de gouvernement irakien, puis, aussi rapidement que possible, un transfert des responsabilités aux ministres dès qu’ils seront prêts à les exercer », a déclaré M. Levitte. Par ailleurs, le sous-secrétaire au Trésor américain John Taylor a estimé que le coût de la reconstruction en Irak s’élèverait entre 50 et 70 milliards de dollars et devrait être « largement partagé ».

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