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Iran : Attentat contre les Gardiens de la révolution

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Onze personnes ont été tuées dans un attentat à la bombe mercredi 14 février en Iran contre un autobus des Pasdarans (Gardiens de la révolution), dans la province de Sistan-Balouchistan, habitée par une importante minorité sunnite et théâtre ces derniers mois de plusieurs attaques armées et rapts.
Le principal auteur de l’attentat, revendiqué par un groupe sunnite extrémiste, a été tué par les forces de l’ordre. «Dans l’attentat aveugle de ce matin, onze personnes sont tombées en martyr», a déclaré le commandant Mohammad Javad Asna-Ashari, ajoutant que 31 personnes avaient été blessées. Dans un premier temps, l’agence Irna avait fait état de 18 morts. Le groupe sunnite Joundallah (soldats de Dieu) a revendiqué la responsabilité de l’attentat.
La télévision iranienne en langue arabe Al-Alam a montré les images du bus entièrement détruit. La bombe placée dans une voiture de marque Paykan a explosé au passage d’un bus transportant les employés de la base Mir-Mohseni des forces terrestres des Gardiens de la révolution.
Selon un témoin, des assaillants en moto ont d’abord arrêté le bus en tirant à la mitraillette contre le véhicule avant de faire exploser la bombe à distance. «Deux terroristes, portant grenades et caméras, et trois complices, ont été arrêtés avec l’aide de la population», a ajouté le commandant Asna Ashari. «Le principal auteur de l’attentat a été tué par les forces de l’ordre», a déclaré pour sa part le préfet de Zahedan, Hassan-Ali Nouri, selon Irna.
C’est la première fois, qu’une opération d’une telle ampleur est menée en pleine ville contre des militaires iraniens par un groupe extrémiste. Le député local, Hossein Ali Shahriari, a critiqué la police et les forces armées pour ne pas avoir pris les mesures de sécurité nécessaires, a rapporté l’agence Irna. Il a également critiqué le gouvernement pour ne pas avoir protesté contre le gouvernement pakistanais qui "abrite ces bandits qui sont les ennemis de notre régime".
Réputée pour être un lieu de contrebande de stupéfiants, la province de Sistan-Baloutchistan, située en bordure du Pakistan et de l’Afghanistan, a été le théâtre ces derniers mois de plusieurs attaques et rapts, attribués aux partisans d’Abdolmalek Righi qui dirige le groupe sunnite extrémiste Joundollah (soldats de Dieu), proche des Talibans. La province compte une importante minorité sunnite, alors que plus de 90% des 70 millions d’Iraniens sont des musulmans chiites. Les sunnites sont concentrés dans les provinces frontalières de Sistan-Balouchistan au Khouzistan (sud-ouest) et au Kurdistan (ouest). En mars 2006, le groupe a tué 22 personnes qui circulaient en voiture sur une route non loin de la frontière avec le Pakistan. En mai de la même année, le groupe avait tué douze passagers de quatre voitures dans la province de Kerman (sud-est), voisine avec le Sistan-Balouchistan. Enfin, à la veille des élections locales du 15 décembre, une voiture piégée avait explosé à Zahedan tuant une personne.

Siavosh Ghazi (AFP)

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