Dans un discours adressé au 29ème Sommet de l’UA, le Souverain a affirmé que l’investissement en faveur des jeunes est fondamental
SM le Roi Mohammed VI avait adressé un discours au 29ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA), le 3 juillet à Addis-Abeba. Ce fut la première participation du Maroc dans un sommet de l’UA en tant que membre après son retour triomphal en janvier 2017. Le discours royal dont lecture a été donnée par SAR le Prince Moulay Rachid qui a représenté le Souverain à ces assises panafricaines, a été un appel clair pour placer la jeunesse au cœur des priorités à l’échelle continentale.
«Une politique volontariste orientée vers la jeunesse canalisera l’énergie pour le développement. L’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse. Aujourd’hui près de 600 millions d’Africains et d’Africaines sont des jeunes. En 2050, 400 millions d’Africains auront entre 15 et 24 ans. Cette progression souligne l’urgence d’orienter le dividende démographique vers l’émergence du continent. Une occasion inespérée s’offre ainsi à l’Afrique de bénéficier d’une main d’œuvre jeune, éduquée et abondante pour nourrir sa croissance économique. Chaque année plus de 11 millions de jeunes Africains font leur entrée sur le marché du travail alors que seuls 3 millions d’emplois sont créés. Plus de 70% des jeunes Africains vivent avec moins de 2 dollars par jour», a indiqué le Souverain.
Abordant la question du chômage des jeunes qui représente 60% des chômeurs sur le continent, SM le Roi a expliqué que «la réponse réside dans un traitement volontariste du triptyque «éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle» avec une exigence élevée de qualité. Elle réside également dans les investissements conséquents, durables et judicieux qui doivent être entrepris dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle et de l’emploi».
Et de poursuivre: «l’investissement en faveur des jeunes, qui constituent près des 2/3 de la population du continent, est fondamental. Cette action passe par une formation adéquate, une insertion douce et encadrée dans le monde du travail, une habilitation à prendre des initiatives pour créer de la richesse, pour exprimer ses talents et pour contribuer à l’essor du continent». Pour le Souverain: «une jeunesse africaine livrée au désœuvrement bloquera l’émergence tant souhaitée du continent. Et si le défi de l’employabilité des jeunes n’est pas traité de toute urgence, cette carence aura pour conséquence leur désœuvrement, renforcera en conséquence leur vulnérabilité et le risque de leur radicalisation» faisant savoir que «près de 40% des personnes au chômage sont des recrues de choix pour les mouvements rebelles, les groupes extrémistes ou terroristes qui sévissent à travers le continent».