La journée de l’Afrique, célébrée jeudi dernier à Rabat, est également l’occasion de mettre l’accent sur les défis du continent. «Il est déplorable que le commerce intra-africain reste limité à moins de 10% alors qu’il offre un énorme potentiel pour la croissance et l’intégration du continent», estime Nasser Bourita.
Pour le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, le relèvement de l’Afrique passe également par une refonte de ses institutions continentales. Il trouve aussi que l’avenir de l’Afrique passe par sa jeunesse. «L’investissement dans les jeunes, qui constituent près de 2/3 de la population du continent, est fondamental», enchaîne M. Bourita dont les propos sont réitérés par le chef de gouvernement.
Saad-Eddine El Othmani estime, de surcroît, que les relations entre le Maroc et l’Afrique prennent différentes dimensions. «L’appartenance à l’Afrique n’est pas une appartenance à une institution, mais plutôt une appartenance à soi et à notre continent», poursuit le chef de gouvernement.
A propos de l’événement, l’ambassadeur du Sénégal à Rabat, Amadou Sow, estime que cette journée constitue un événement phare qui intervient dans un contexte particulier, marqué notamment par le retour du Maroc à sa grande famille africaine. L’événement, organisé sous le thème «Le Maroc : un acteur pour une émergence collective en Afrique», est également l’occasion d’aborder des questions de sécurité dans le continent.
Selon le président du Centre marocain des études stratégiques, Mohamed Benhammou, «le Maroc, qui donnera une nouvelle dynamique à l’Union africaine, est un acteur régional incontournable de développement et de stabilité dans la région». Ceci étant, la journée de l’Afrique est également marquée par l’organisation, au siège du ministère, d’une exposition de photos de l’artiste et photographe, Mohamed Maradji.
Celles-ci remontent aux différentes visites royales en Afrique soit celles effectuées par SM le Roi Mohammed VI, Feu SM Hassan II ou Feu SM Mohammed V.