Près de deux mille magistrats regroupés depuis le 20 août 2011 dans le Club des magistrats du Maroc (CMM) seront au rendez-vous, samedi, à Rabat pour prendre une décision finale à propos des différentes modalités de protestations qu’ils devront entamer dès le 15 mai. «C’est le premier point que les membres du conseil national du CMM vont débattre lors de leur deuxième réunion qui aura lieu samedi à Rabat», a affirmé à ALM le président du CMM, Me Yassine Moukhli. La première réunion du conseil national du CMM avait eu lieu les 26 et 27 novembre 2011. «Nous avons formulé lors de la première réunion du conseil national des recommandations très intéressantes. Malheureusement, nous avons confronté l’absence d’une forte volonté auprès des décideurs pour donner un coup de poing au système judiciaire. C’est pourquoi nous avons décidé de protester», a ajouté Me Yassine Moukhli. Cette décision rendra cette deuxième réunion historique dans l’histoire de la justice au Royaume, a précisé le président du CMM qui a ajouté : «Historique du fait que c’est la première fois que plus de la moitié des magistrats marocains vont protester et il leur reste de savoir comment ils vont protester». Par ailleurs, le conseil national du CMM avait l’intention de débattre lors de cette deuxième réunion de la décision de participer ou de boycotter le dialogue national sur la réforme du secteur de la justice. «Enfin, nous avons décidé de participer au dialogue national du fait qu’il aura lieu sous le patronage de SM le Roi Mohammed VI», a précisé le président du CMM. Cependant, Me Yassine Moukhli menace de se retirer si le dialogue ne se déroule pas avec efficacité et ne met pas en œuvre le discours royal du 20 août 2009 qui avait mis l’accent sur la nécessité de l’amélioration des conditions sociales des magistrats. Outre les soixante-deux membres du conseil national du Club des magistrats du Maroc, Me Yassine Moukhli prévoit la participation de près de deux mille magistrats dans les travaux de ce samedi et lors desquels deux autres points sont à l’ordre du jour. D’une part, la constitution des commissions au sein du CMM et la détermination de leurs fonctions, et d’autre part l’ouverture d’un débat concernant le rejet par le tribunal administratif d’une plainte intentée par le Club à propos de l’interdiction de tenir, le 20 août 2011, leur assemblée constitutive au siège de l’Ecole nationale de l’industrie et des mines à Rabat. Une interdiction qui les a obligés à créer ce club en plein air.