Karim Ghellab du parti de l’Istiqlal a été élu lundi au premier tour président de la Chambre des représentants avec 222 voix contre 82 pour son rival Mohamed Abbou, du Rassemblement national des indépendants. Une élection qui a suscité la colère de l’opposition. Pour protester, l’USFP et l’UC ont quitté la session de vote. Le motif avancé en est que la nomination de M. Ghellab est anticonstitutionnelle parce qu’elle va à l’encontre de l’article 14 de la loi organique de la Chambre des représentants. Cet article interdit le cumule de deux fonctions, notamment dans le cas échéant celle de ministre de l’équipement et du transport et de président de la Chambre des représentants. Mais la polémique n’aura pas duré longtemps puisque le soir même, Karim Ghellab a présenté au chef de gouvernement sortant Abbas El Fassi sa démission de son poste de ministre de l’équipement et du transport. Selon une dépêche MAP,Abbas El Fassi a porté la décision de démission à la connaissance de SM le Roi Mohammed VI, qui a accédé à cette requête. Ce sera le secrétaire général du ministère de l’équipement et du transport qui assurera l’intérim pour expédier les affaires courantes. S’exprimant suite à son élection au premier tour à la présidence de la Chambre, M. Ghellab a indiqué qu’il s’engage à placer les attentes et préoccupations des citoyens au cœur de l’action de la Chambre des représentants.