La responsabilité dans la crise que traverse le gouvernement incombe entièrement à Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD. C’est ce qu’a affirmé le comité exécutif de l’Istiqlal à l’issue de sa première réunion, lundi 15 juillet, après la présentation par les ministres istiqlaliens de leur démission du gouvernement.
Dans un communiqué rendu public jeudi, le comité exécutif explique que le basculement dans l’opposition s’est fait «au service des intérêts du peuple et après épuisement de tous les moyens sous forme de conseils et de propositions pour sortir le pays de la situation d’attentisme où on l’a acculé du fait du manque d’expertise et de la faible expérience du chef de gouvernement».
Dans ce sens, il a pointé du doigt le chef de gouvernement «pour avoir fait montre, à un moment décisif de l’histoire du pays, de peu de sérieux et pour son manque de tact d’homme d’Etat refusant le dialogue et les conseils et critiques tant de la part des alliés que de l’opposition».
Par ailleurs, le comité exécutif de l’Istiqlal n’a pas manqué de revenir sur les incidents confrontant Chabat et Benkirane lors de la dernière réunion de la majorité qui avait eu lieu le 2 mai. Ainsi il rapporte que le chef de gouvernement avait explicitement demandé, lors de ce meeting, appuyé en cela par le ministre d’Etat sans portefeuille, Abdallah Baha, au secrétariat général de l’Istiqlal de retirer ses ministres du gouvernement et de présenter une motion de censure.
«Comportement qui trahit une volonté refoulée d’aggraver la crise du pays au lieu d’assumer sérieusement sa responsabilité en dissipant les tensions entre alliés et prévenir ainsi leurs retombées sur l’action gouvernementale et la situation globale du pays», souligne-t-on dans ledit communiqué.
Pour rappel, le parti de la balance avait réclamé en urgence ladite réunion en vue d’examiner, discuter et procéder à des échanges autour des développements de la question de l’intégrité territoriale, et sur la situation économique catastrophique du pays et ses répercussions. Cependant le chef de gouvernement n’y répondra que dix jours plus tard.
«Pire encore, déplore l’Istiqlal, le chef de gouvernement a refusé le 2 mai de discuter de ces points préférant axer les débats sur les interventions et discours du 1er mai». Pour conclure, le comité exécutif du PI a manifesté sa détermination à mener la vie dure à son rival, engageant «les militants et militantes à se mobiliser entièrement en vue de faire échec à toute forme de tyrannie».