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La CDT et la FDT coordonnent leurs actions : Les syndicats haussent le ton contre le gouvernement

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L’union fait la force. La Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) veulent désormais appliquer cette devise à la lettre et reprendre main dans la main la lutte.
Décidées à coordonner leurs actions, les deux centrales syndicales ont simultanément tenu leurs conseils nationaux samedi 17 novembre à Casablanca.
Objectif : Faire front commun face à ce qu’ils appellent «le manque de volonté politique d’un gouvernement insensible et passif vis-à-vis de la dégradation des conditions des travailleurs».
«La coordination entre les deux syndicats est stratégique et non pas conjoncturelle. Elle vise avant tout à défendre l’intérêt des masses salariales», a indiqué à ALM Laarbi Habchi, député de la FDT à la deuxième Chambre, et d’ajouter que l’objet de la tenue de ce conseil national était, entre autres, de réfléchir à un certain nombre d’outils pour mettre en place cette coordination entre les deux agences et la renforcer. Pour sa part, Bouchta Boukhalef, membre exécutif du bureau de la CDT, a souligné que cette alliance est ouverte à toutes les autres centrales, et que plusieurs formes de protestation seront bientôt prises selon un calendrier bien précis et établi conjointement par les bureaux exécutifs des deux centrales.  Ainsi les discussions ont porté sur les décisions et formes de militantisme à adopter pour défendre les droits et les libertés des syndicats, «libertés d’expression, de protestation de plus en plus atteintes et menacées par les agissements du gouvernement: arrestations, poursuites judiciaires, violences des forces de l’ordre, prélèvements des salaires des grévistes», a indiqué à ALM M. Boukhalef.    
Les deux syndicats ont également, chacun lors de son conseil national, abordé des questions actuelles, tel le dialogue social «resté au point mort» selon M. Boukhalef et le projet de loi de Finances 2013 «qui ne répond pas au seuil minimal de nos ambitions», selon Mohamed Habchi.
Ce dernier estime que le gouvernement n’a toujours démontré aucune volonté politique de mettre en œuvre les dispositions de l’accord du 26 avril 2011, notamment celles ne nécessitant aucun budget, à savoir l’approbation de l’accord 87 sur les libertés syndicales et l’abrogation de l’article 288 du Code pénal qui participe, selon Laarbi Habchi, «à la violation des libertés sociales et collectives et la répression des manifestations et mouvements de protestation sociaux légitimes».
Pour rappel, les deux syndicats avaient organisé conjointement le dimanche 27 mai 2012 une marche de protestation à Casablanca initiée sous le thème «La dignité d’abord», et qui avait pour but d’attirer l’attention sur «la situation sociale dangereuse qui requiert un traitement spécial». Ainsi aujourd’hui encore, les deux syndicats estiment que la situation ne cesse d’empirer.

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