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La décolonisation du Sahara marocain actée depuis 1975

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L’examen de ce dossier par la 4ème commission de l’ONU est anachronique selon Omar Hilale

Le Maroc pointe un anachronisme dans le traitement du dossier du Sahara marocain à l’ONU. Et pour cause. La décolonisation des provinces du Sud du Maroc fait déjà partie d’un passé lointain et sa page a été définitivement tournée après l’Accord de Madrid dans les années 70 du siècle dernier. C’est ce que vient de rappeler la diplomatie marocaine par le biais de l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale. La décolonisation du Sahara marocain est «irréversiblement» scellée depuis 1975, suite à l’Accord de Madrid, a affirmé, mercredi à New York, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU. S’exprimant devant la 4ème Commission de l’assemblée générale de l’ONU, M. Hilale a souligné que la poursuite de l’examen de la question du Sahara marocain par cette Commission est «anachronique», «car la décolonisation de cette partie du Maroc a déjà été définitivement scellée en 1975, suite à la signature de l’Accord de Madrid, le 14 novembre 1975, avec l’ancienne puissance coloniale, l’Espagne, et ce, conformément à l’article 33 de la Charte de l’ONU».

Il a, dans ce sens, tenu à préciser que cet Accord a été dûment consigné auprès du SG de l’ONU, le 18 novembre 1975, et validé par l’assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution 3458B, du 10 décembre 1975. «Cet accord remplit pleinement les exigences de l’assemblée générale, qui préconise une solution politique, négociée entre la puissance coloniale – l’Espagne – et la partie ayant droit – le Maroc –. Ce qui lui confère la légalité juridique, la force historique et la légitimité politique, en tant qu’acte final de décolonisation du Sahara marocain», a fait observer M. Hilale. Dans ce cadre, l’ambassadeur a relevé que le Conseil de sécurité vient d’adopter la résolution 2602 sur la question du Sahara marocain, par laquelle il a réaffirmé, comme il le fait systématiquement dans toutes ses résolutions depuis 2004, que la solution à ce différend régional ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis.

A cet effet, le Conseil a demandé à Staffan de Mistura, le nouvel envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara marocain, de reprendre la facilitation du processus politique des tables rondes, avec ses 4 participants, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le «polisario », a indiqué le diplomate, notant que l’instance exécutive de l’ONU a, une nouvelle fois, réaffirmé la prééminence, le sérieux et la crédibilité de l’initiative marocaine d’autonomie, qui constitue l’unique solution à ce différend régional, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc. Ce faisant, le Conseil de sécurité a assumé sa responsabilité de préservation de la paix et la sécurité internationales, en confirmant la voie déjà tracée pour le règlement pacifique de ce différend régional, a fait remarquer M. Hilale, soulignant qu’à l’opposé, «la focalisation de l’Algérie et de certaines délégations, ici, à la 4ème Commission, sur une approche idéologique et désuète pour le règlement de la question du Sahara marocain, est détachée des réalités historique, politique, juridique et humaine de ce différend car elle reprend des thèses et des plans morts et définitivement enterrés». «Alors que le discours de l’Algérie s’accroche au passé, les résolutions du Conseil de sécurité se projettent vers l’avenir, en oeuvrant en faveur d’une solution politique à ce différend régional», a poursuivi l’ambassadeur, rappelant que c’est justement afin de prémunir l’ONU de cette dichotomie statutaire et de ce décalage politique que les pères fondateurs de l’Organisation internationale ont institué l’article 12 de la Charte des Nations Unies, qui interdit à l’assemblée générale et ses Commissions de faire des recommandations ou même d’examiner les questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil de sécurité.

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