Les porteurs de la robe noire à Tanger sont en colère. Des dizaines d’entre eux ont tenu, jeudi 4 juillet, un sit-in au sein des locaux de la Cour d’appel. Les avocats de Tanger, qui observaient, par la même occasion, et au cours de la même journée, un arrêt de travail, protestaient contre les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent dans leur travail.
«Nous avons, de ce fait, voulu manifester en raison de la dégradation de la situation des juridictions dépendant de la Cour d’appel à Tanger», a affirmé Me Mohamed Khalid Achour, bâtonnier de l’ordre des avocats de Tanger.
Les protestataires ont tenu par cette occasion à tirer la sonnette d’alarme sur le manque considérable d’infrastructures dont souffrent les juridictions à Tanger, particulièrement les tribunaux de la première instance, de commerce et de la famille. «Nous déplorons aussi l’absence d’efficacité judiciaire et celle de bonne gouvernance ainsi que le manque de garanties pour assurer un procès juste et équitable», a souligné Me Achour.
Selon un communiqué émis pour l’occasion, cette manifestation de protestation a eu lieu après plusieurs rencontres tenues en vain entre le conseil de l’ordre des avocats de Tanger et les responsables. «Le conseil a pris l’initiative, dès le début de son mandat en 2012, à ouvrir la porte au dialogue et à la communication avec les responsables judiciaires de tous les niveaux, et ce en vue de résoudre les difficultés qui influencent négativement sur la bonne marche du secteur. Il y a eu des propositions d’un ensemble de solutions dont un grand nombre a été retenu», a précisé Me Achour.
Ce dernier a poursuivi que toutes ces négociations ont été suspendues, et tous les engagements envers les avocats de Tanger n’avaient pas été par conséquent tenus, et ce après une longue année d’attente. « Pis la situation s’est détériorée encore davantage. Nous n’avons pas eu d’autre choix que d’opter pour la voie de militantisme afin de réaliser toutes nos revendications», a ajouté Me Achour.
A l’issue de ce sit-in de protestation, les avocats de Tanger ont annoncé que si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ils envisagent de se lancer dans une série de protestations.