Les heurts ont été déclenchés lorsque la police palestinienne a tenté d’arrêter Abdelaziz Al-Rantissi, un dirigeant politique du mouvement islamiste dans la bande de Ghaza. Des dizaines de membres du Hamas s’étaient déployés autour du domicile Al-Rantissi lorsque la police palestinienne est arrivée pour l’interpeller. Des responsables de la sécurité ont indiqué qu’au cours de la fusillade, des membres du Hamas ont tiré sur des voitures escortant le chef des services de renseignements palestiniens, Amine Al-Hindi. L’un des véhicules a été touché, mais Al-hindi ne se trouvait pas à l’intérieur, ont-ils ajouté. Les militants du Hamas sont parvenus à s’opposer à l’arrestation de Rantissi et des appels à le défendre par les armes ont été diffusés par les haut-parleurs de la mosquée de ce quartier, largement gagné à la cause du mouvement. La police palestinienne a souligné, dans un communiqué, que deux de ses agents et cinq civils ont été blessés par les « activistes armés ». Des assertions qualifiées de « mensonges » par un responsable du Hamas, qui a ajouté que les militants n’avaient fait que tirer en l’air. « La police tient Rantissi pour responsable des blessures occasionnées et le considère comme fugitif pour avoir résisté à son arrestation et incité les masses à briser l’unité nationale », ajoute le communiqué. Mercredi soir, un haut dirigeant du mouvement en Cisjordanie avait indiqué que le Hamas envisageait une suspension des attentats-suicide contre des objectifs israéliens, précisant qu’aucune décision n’avait été arrêtée. Le président Yasser Arafat, soumis à de fortes pressions israéliennes et internationales après une vague d’attentats suicide le mois dernier en Israël, a interdit les branches militaires du Hamas et d’autres groupes et fait arrêter des dizaines d’activistes. Des mesures dont Israël semble faire fi.