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La vérité se trouve- t-elle en France ?

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A l’issue d’une séance plénière jeudi, la commission a « émis un avis favorable à la déclassification des informations demandées » par le juge d’instruction Claude Choquet chargé de l’enquête, selon un communiqué de la commission. Saisie par le ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, ladite commission n’a pas précisé la nature des informations déclassifiées.
Si certains dossiers ont effectivement été déclassifiés, les éléments pouvant contribuer à l’éclatement de la vérité seront-ils accessibles ? Qui a tué Mehdi Ben Barka, les commanditaires du crime, ses circonstances et le lieu où se trouve le cadavre. Autant d’informations que la famille du défunt n’a eu de cesse de réclamer pour pouvoir faire définitivement le deuil. Mais en vain. Cette fois-ci, l’espoir est-il encore permis ?
Personne ne peut se prononcer sur le cours que prendront les choses dans les jours à venir. Mehdi Ben Barka était un responsable important de l’Union nationale des forces populaires. Opposant notoire et organisateur actif des luttes du tiers-monde, il est accusé de complot et est condamné à mort par contumace (il était à l’étranger) en 1963.
Deux années plus tard, l’opposant marocain le plus connu de tous les temps, avait disparu le vendredi 29 octobre 1965, en plein Paris. Cette affaire retentissante, impliquant autorités marocaines et françaises, avait contribué à ternir l’image du Maroc. Une affaire qui n’a jamais été totalement élucidée, malgré deux instructions judiciaires en France. Ce vendredi-là, Mehdi Ben Barka a rendez-vous devant la brasserie Lipp, Boulevard Saint-Germain à Paris, avec un journaliste et un cinéaste, qui envisagent un film sur la décolonisation. Il est 12h15.
Deux policiers de la brigade mondaine, Louis Souchon et Roger Voitot, exhibant leur carte, invitent Ben Barka à monter à bord d’une voiture, où se trouve également Antoine Lopez, un agent des services du contre-espionnage français. Il est conduit à Fontenay-le-Vicomte (Essonne), dans la villa d’une figure du milieu, Georges Boucheseiche. Dès lors, on perd sa trace. Nul ne reverra vivant le principal dirigeant de l’Union nationale des forces populaires, condamné à mort par contumace par la justice, et son corps ne sera jamais retrouvé. En juillet 2001, l’affaire va connaître un nouveau rebondissement suite aux révélations faites par celui qui s’est présenté comme étant un ex-agent des services secrets (CAB 1) Ahmed Boukhari. L’USFP (Union socialiste des forces populaires) considéra alors que les révélations de ce personnage controversé et mystérieux quoique tardives, apportent des éléments nouveaux dans une affaire dont le dénouement a buté sur une loi du silence très épaisse. Il est à rappeler que le parti de Mohamed Elyazghi s’est constitué partie civile dans l’affaire de l’enlèvement de Ben Barka. Il a récemment saisi l’Instance Equité et Réconciliation. A présent, les regards sont dirigés vers la France.

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