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Laâyoune : une provocation de plus

© D.R

Laâyoune renoue avec la tension suite à des semaines d’un calme relatif émaillé de petits incidents érigés en « émeutes » par la propagande du Polisario et ses relais au chef-lieu du Sahara marocain.
Cette fois, un pas semble avoir été franchi avec la mort du jeune Hamdi Lambarki, 31 ans, qui a succombé à des blessures à la tête dans la matinée de dimanche 30 octobre 2005. Les circonstances de ce décès restent encore à élucider et c’est ce à quoi s’attachera une enquête déjà en cours.
Selon la MAP, Hamdi Lambarki aurait été victime d’un jet de pierres lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et des groupes de jeunes de la ville dans la soirée de samedi 29 octobre 2005. Gravement blessé, il aurait été transféré à l’hôpital de Laâyoune où il sera admis aux soins intensifs. En vain, puisque lors des premières heures de dimanche, il rendra l’âme selon le récit de la MAP.
ALM, contactant plusieurs sources à Laâyoune, en a recueilli plusieurs versions. Dans l’entourage de la famille de Hamdi Lambarki, on laisse entendre que la victime aurait été arrêtée et relâchée par les forces de la police le soir du même samedi. Et avec des blessures qui lui auraient été fatales par la suite. Selon une autre source, les amis de Hamdi Lambarki auraient embarqué ce dernier au quartier Smara, lieu des incidents, pour l’acheminer à l’hôpital. Là, ils auraient, eux aussi, été arrêtés et interrogés de manière musclée, ajoute notre source.
Toutefois, tous nos interlocuteurs se mettent d’accord sur un point commun. C’est qu’il y a bel et bien eu des jets de pierres, avec dégâts occasionnés à plusieurs véhicules, contre les forces de l’ordre samedi dernier, mais aussi dans la nuit de dimanche à lundi à «Hay Essaâda» où habite la famille Lambarki. Cela avait coïncidé, note un témoin sur place, avec l’affluence de plusieurs familles pour présenter leurs condoléances aux Lambarki.
Toutefois, le calme est revenu dans la matinée de lundi 31 octobre comme nous l’ont affirmé plusieurs sources qui ont évoqué plusieurs incidents du genre attribués généralement à des lycéens brandissant, de temps à autre, le « drapeau » du Polisario ou en s’attaquant aux forces de l’ordre présentes dans la ville et dont les effectifs ont été renforcés récemment.
« Laâyoune est triste ». C’est ce que déclare Ramadane Ould Messaoud pour résumer la situation. Le président de l’Association sahraouie des droits de l’Homme affirme qu’il n’y a pas de raison pour que Laâyoune fasse «exception», que ce soit pour les incidents en question ou la présence massive des forces de l’ordre. Ce militant des droits de l’Homme demande que les associations soient impliquées dans l’enquête en cours. Pour Ould Messaoud, « la seule partie gagnante des incidents de Laâyoune est le Polisario  qui en profite déjà, et de manière ignoble, pour les besoins de sa propagande ». Ce dernier affirme que son ONG va demander « une intervention royale pour mettre fin à tout cela, quadrillage policier et incidents injustifiés ».

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