Une organisation non-gouvernementale américaine a exprimé son inquiétude face aux menaces de violence, de guerre et de terrorisme brandies, la semaine dernière, par le chef du Polisario Mohamed Abdelaziz contre le Maroc, et appelé la communauté internationale à amener l’Algérie à assumer sa responsabilité dans la persistance du conflit du Sahara. Selon des agences de presse, Abdelaziz a utilisé la menace de violence, de guerre et de terrorisme contre le Maroc s’engageant dans un chantage répréhensible et inacceptable à l’encontre du Conseil de sécurité et de la communauté internationale, a souligné le Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains (ACMP) dans une lettre adressée lundi à la Secrétaire d’Etat américaine, Mme Condolleezza Rice. »L’ACMP est profondément préoccupé et inquiet par ces menaces qui mettent en danger non seulement la vie et la sécurité des personnes innocentes dans les camps de Tindouf ainsi que dans le Sahara marocain, mais également la stabilité et la sécurité de l’ensemble de la région », a poursuivi le conseil. Relevant toutefois que ce chantage et ces menaces ne sont guère surprenants de la part d’un individu responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité qui, avec son Polisario, détenait, jusqu’à une récente date, plus de 400 prisonniers marocains en violation des lois et conventions internationales, et qui déporte des centaines d’enfants marocains à Cuba pour garder leurs parents en tant qu’otages dans les camps de concentration de Tindouf, l’ACMP souligne que »ces crimes abominables qui sont perpétrés quotidiennement contre les Marocains sahraouis sans défense détenus dans les camps de Tindouf sont rendus possibles grâce à la protection et à la couverture offertes au Polisario par les autorités algériennes ». Quand le président algérien parle du »génocide de l’identité culturelle » de son peuple, c’est exactement ce qui arrive aux populations marocaines sahraouies dans les camps de Tindouf, ajoute le conseil, dans cette lettre signée par son président, qui estime que le Polisario et le gouvernement algérien sont responsables au même degré de »la destruction orchestrée de l’identité des populations des camps ». Soulignant qu’en dépit de toutes les preuves accablantes attestant du contraire, l’Algérie continue à maintenir qu’elle n’est pas impliquée dans le conflit du Sahara, le Conseil a estimé que la menace de guerre brandie maintenant par le Polisario est »le résultat direct » de la proposition faite par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, dans son dernier rapport sur cette question, et dans lequel il invite l’Algérie à s’associer au Maroc et au Polisario dans des négociations directes. »Afin d’atteindre ce but et promouvoir la sécurité et la stabilité dans cette partie du monde, et pour épargner aux populations locales un conflit armé désastreux, le gouvernement américain doit user de son influence au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour exiger de l’Algérie de fournir des garanties au Maroc et au Conseil de sécurité qu’aucune attaque ne sera lancée contre les forces et le territoire marocains à partir du territoire algérien par les troupes algériennes ou par toute autre milice ou groupe armé. On devrait également retirer au Polisario tout armement lourd, missiles et fusées antiaériennes que Algérie et d’autres pays lui auraient fournis afin de combattre le Maroc, a poursuivi l’ACMP. Il exhorte aussi les USA à user de leur influence au Conseil de sécurité pour exiger que l’Algérie ferme et démantèle les »camps de réfugiés » à Tindouf et ailleurs en Algérie, permette aux populations des camps de regagner librement, sous la supervision de l’ONU, leur pays d’origine, arrête de fournir toute couverture logistique et diplomatique au Polisario et cesse toutes les attaques et incitations par les médias étatiques contre le Maroc et sa revendication légitime à son intégrité et à son unité territoriales. »Quand l’Algérie aura accédé à ces demandes, la communauté internationale pourrait alors dire que l’Algérie est véritablement neutre dans ce conflit. Autrement, l’Algérie devrait être amenée à s’asseoir à la table des négociations et aider à résoudre ce problème qui a duré si longtemps », a estimé le Conseil américain pour les prisonniers de guerre marocains.