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L’Administration pénitentiaire renforce son programme de réinsertion des détenus

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La délégation prévoit une formation en métier carcéral pour 50 formateurs et va former en management de projets ses assistants sociaux afin de renforcer les capacités managériales de ses cadres.
La délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont annoncé, mercredi 19 juillet à Rabat, le lancement de la deuxième phase du programme d’appui à la mise en œuvre de la stratégie de la délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion. Cette nouvelle phase s’étendra sur une durée supplémentaire de 3 ans allant jusqu’à 2020.
Un événement qui a été présidé par Mohamed Salah Tamek, délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion et par Philippe Poinsot, coordonnateur résident des Nations Unies et représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement au Maroc. En effet, la DGAPR vise à travers le prolongement de ce partenariat de renforcer les activités de réintégration sociale des détenus par la mise en place entre autres d’espaces socio-pédagogiques au sein de ses établissements. Ainsi, les établissements pénitentiaires seront équipés de 10 espaces e-learning et 10 espaces culturels. La DGAPR a également annoncé lors de cette réunion la mise en place de 10 unités de visites de familles pour l’année en cours. Lors de cet évènement l’accent a été mis sur la préparation des détenu(e)s à une meilleure réinsertion post-incarcération. Pour ce faire, l’Administration pénitentiaire a dévoilé que le programme dans son volet économique permettra la création de 30 unités de production. Un projet qui sera accompagné par le lancement d’une stratégie de production commercialisation, indique la DGAPR. Par ailleurs, la délégation prévoit une formation en métier carcéral pour 50 formateurs et va former en management de projets ses assistants sociaux afin de renforcer les capacités managériales de ses cadres. Cette initiative permettra également de dispenser une formation de haut niveau pour les responsables des établissements pénitentiaires, et ce en partenariat avec le PNUD. Lors de cet événement l’Administration pénitentiaire a également fait savoir qu’un référentiel pénitentiaire national (RPN) sera lancé au cours des trois années couvrant ledit programme d’appui. Plus encore, la délégation est aussi en phase d’élaboration du processus de labélisation des établissements pénitentiaires pour assainir la bonne gouvernance au sein de ses structures. Selon l’Administration pénitentiaire, ce partenariat cible le renforcement de l’audit genre et environnement dans la gestion de ses établissements.

Humanisation des conditions de détention et modernisation des prisons

Cette rencontre a aussi permis de dresser le bilan des réalisations du programme dans sa première phase. L’Administration pénitentiaire a donc révélé qu’un plan d’action pour promouvoir la tolérance au sein de la population carcérale est actuellement en finalisation sur «la base d’une méthodologie développée et un état des lieux avancé de la radicalisation en milieu carcéral». Philippe Poinsot, coordonnateur résident des Nations Unies et représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement au Maroc, a précisé lors de cette réunion que la première phase de ce partenariat avec la Rabita Mohammadia des ouléma (RMO) a permis de promouvoir la tolérance dans 7 établissements pénitentiaires. Une initiative qui va s’élargir à 4 prisons dans la région du Nord, indique-t-il. Dans ce sens, la délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion a souligné que la deuxième phase de ce partenariat s’aligne sur les axes stratégiques relatifs à l’humanisation des conditions de détention, à la préparation des détenu(e)s à une meilleure réinsertion sociale et à la modernisation de l’Administration pénitentiaire, et ce en intégrant les dimensions de genre, d’environnement et de vulnérabilité.
Pour rappel, ce programme a été initié par la DGAPR en partenariat avec le PNUD en mars 2016.
La délégation a précisé à cet égard que le projet d’appui à la réforme du système pénitentiaire pour une meilleure réinsertion sociale a duré 1 an et 3 mois, ce qui constitue la 1ère phase du programme global. Cette première étape a bénéficié du financement du gouvernement du Japon et de l’accompagnement technique de la Rabita Mohammadia des ouléma (RMO).

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