«Il faut tourner la page des divergences entre les partis de la justice et du développement (PJD) et de l’Istiqlal (PI) à travers le dialogue», c’est ce qu’a déclaré, samedi à Bouznika, Mohand Laenser, secrétaire général du parti du Mouvement populaire (MP).
Lors d’une conférence de presse tenue en marge du congrès extraordinaire du parti tenu samedi à Bouznika, M. Laenser a indiqué que «sa formation est pour le maintien de la majorité gouvernementale actuelle». Et d’ajouter : «Ce choix va faire à la fois l’économie du temps et des efforts comme il est de nature à permettre le parachèvement des réformes menées par le gouvernement». Précisant n’avoir jamais joué un rôle d’intermédiaire entre le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane et le secrétaire général du PI, Hamid Chabat, que le SG du parti de l’Epi a fait remarquer que le pacte de la majorité gouvernementale renferme des mécanismes susceptibles de trouver une issue à ce genre de différends.
«Les deux partis peuvent toujours parvenir à une solution d’autant plus qu’il s’agit d’une question de forme et non de fond», a-t-il martelé. Intervenant lors de ce congrès, M. Laenser a relevé que les divergences au sein de la majorité qui résultent de tiraillements entre deux de ses composantes doivent être dissipées dans les plus brefs délais du fait que la persistance dans une telle situation ne servira point l’intérêt national, d’où la nécessité pour chacune des deux parties d’y mettre fin en se référant au pacte de la majorité et au programme gouvernemental. Pour rappel, ce congrès était consacré à l’adaptation du statut du MP avec les dispositions de la nouvelle Constitution et de la loi organique sur les partis politiques, mais a aussi été marqué par le rapport politique abordant la situation au sein de la majorité et sur la scène politique.
Dans ce sens, M.Laenser a souligné que les partis politiques doivent se mobiliser pour mettre en œuvre les dispositions de la Constitution qui sont à même de redonner confiance aux citoyens et de permettre à tout un chacun, majorité comme opposition, d’assumer ses responsabilités afin de rationaliser le paysage politique et de rendre crédible l’action partisane.
Selon lui, les défis auxquels fait face le Maroc en cette période cruciale exigent un consensus selon une approche partenariale en vue d’une mise en œuvre saine et démocratique des dispositions de la Constitution et l’entame des grandes réformes portant sur la Caisse de compensation, les régimes de retraite et le système fiscal, ajoutant que «la réalisation de ces chantiers exige de mettre l’intérêt national au-dessus de toute autre considération et ne doit faire l’objet de spéculations d’aucune partie». Au plan économique, M. Laenser a mis en garde contre le recours aux solutions faciles pour résoudre des questions sensibles telles que celles de la réforme de la Caisse de compensation.