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L’Algérie entre catastrophe et terrorisme

Le lourd bilan des victimes du séisme qui a frappé le centre de l’Algérie, faisant provisoirement état de 2200 morts et près de 10 000 blessés, est resté en état stationnaire mardi alors que le nombre des disparus devrait s’élever davantage en fin du décompte. Pendant ce temps-là, les autorités algériennes se mobilisaient de plus en plus pour venir en aide aux sinistrés. Cette forte mobilisation est intervenue suite aux violentes critiques émanant des victimes, accusant les autorités de laxisme en matière de contrôle de bâtiment et de ne pas avoir fait respecter la réglementation en vigueur.  Des milliers de tentes, des unités mobiles de soins, des citernes fixes et mobiles de distribution d’eau potable, des couvertures, des tonnes de nourriture ont été dépêchés sur les lieux de la catastrophe, selon les autorités qui ont promis une amélioration sensible de la prise en charge des sinistrés.
La lenteur des autorités avait été dénoncée par les victimes, dont les cris de détresse et de colère qui n’a épargné aucun responsable, même le président Abdelaziz Bouteflika, pris à partie samedi à Boumerdès (50 km à l’est d’Alger), département le plus touché, où l’épicentre du séisme de 6,3 sur l’échelle de Richter avait été enregistré.
La réaction de la population a mis Abdelaziz Bouteflika devant ses responsabilités. Le président algérien a aussitôt donné ses instructions afin de diligenter une enquête, pour déterminer les responsabilités dans les effondrements de dizaines d’immeubles.  "Le président de la République a décidé d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités. Et ces responsabilités seront, à coup sûr, déterminées", avait affirmé le ministre de l’Habitat Mohamed Nadir Hamimid au quotidien Liberté. Peu à peu, les volontaires cédait la place aux professionnels qui maîtrisent les opérations de fouille et sécurisent les sites, dans la perspective de lâcher dans les prochaines heures les gros engins de terrassement, même s’il subsiste encore, cinq jours après le séisme, de minces espoirs de trouver des survivants. Le monde retient en mémoire cette fillette de 5 ans, Camilia, miraculeusement sauvée par une équipe française, alors que les pompiers algériens dégageaient une petite vendeuse de galettes de 13 ans, qui a également survécu sous les décombres.  Sabrina, 11 ans, n’avait malheureusement pas survécu et avait succombé après cinq jours passés sous les décombres de son immeuble à Boudouaou (45 km à l’est d’Alger), alors que les secouristes venaient à peine de la localiser et étaient sur le point de la sauver.
Alors que les risques d’épidémies se profilent à l’horizon, et pendant que les secours s’organisent tant bien que mal, les actes de pillage et de terreur continuent à être commis dans plusieurs localités du pays. 18 pillards ont été arrêtés et condamnés à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Boumerdes. Pire encore, ces derniers jours ont été marqués par des massacres de civils attribués à des islamistes.  En effet, quinze personnes ont été assassinées dans la nuit de lundi à mardi par un groupe armé islamique à Tadjna, dans la wilaya de Chlef (205 Km à l’ouest d’Alger). Les victimes appartiendraient à trois familles d’agriculteurs. Le village de Tadjna a déjà été le théâtre d’un massacre qui avait fait 50 morts en 1998. La nuit de samedi à dimanche avait également été marquée par l’assassinat de sept personnes à Ain Meraine, dans la même wilaya de Chlef.

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