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L’ambassadeur de Tunisie au Maroc en conférencier à Casablanca : «Il faut ressusciter l’Union maghrébine»

© D.R

L’Institut marocain des relations internationales (IMRI) a organisé, mardi soir à Casablanca, un débat animé par l’ambassadeur de Tunisie au Maroc, Rafaâ Ben Achour, sur le thème «La révolution tunisienne : bilan et perspectives». Ce débat a offert l’occasion pour une rétrospective sur les événements déclencheurs du Printemps arabe et aussi ces tenants et ces aboutissants pour ainsi tirer les enseignements du passé au profit de l’exploitation du futur. M. Ben Achour qui a souligné qu’il considère cette invitation comme un «hommage à la révolution et au peuple tunisien» a d’abord commencé par établir une analyse chronologique des faits. En effet, il a précisé que les prémices de la révolution, contrairement à ce qui est communément connu, n’ont pas commencé avec l’incident de Bouazizi et son immolation, mais bien avant et plus précisément avec «La révolte du bassin minier de Gafsa» le 5 janvier 2008.  Ainsi s’en suit dans le temps un certain réveil du peuple tunisien qui a fini par se révolter. les principales raisons, selon l’ambassadeur, s’articulaient essentiellement  autour des régimes politiques dictatoriaux, des accaparements des richesses par les dirigeants et leur famille  et des inégalités sociales et économiques qui poussaient les citoyens à ne plus accepter ces différences ostentatoires pendant qu’une grande partie des citoyens s’appauvrissait de plus en plus. Dans ce même contexte M. Ben Achour a mis en exergue le rôle primordial des diplômés chômeurs qui ont allumé les premières étincelles de la révolution. Le résultat de celle-ci était manifeste et divers. Elle a donné lieu, selon la même source, à l’installation d’une Assemblée constituante après des élections libres et transparentes. En revanche cette même révolution qui a certes chassé un régime «despote» a également eu des répercussions négatives sur quelques secteurs. Dans ce sens, l’ambassadeur a évoqué entre autres secteurs celui du tourisme dont la contribution au PIB est de 7%, et qui a été sensiblement  touché par ces événements. Effet domino oblige, ces «crises» engendrent d’autres soucis d’ordre économique et social. Sont aussi affectés par cette révolution, les secteurs de l’enseignement et le marché de l’emploi. Par ailleurs, M. Ben Achour a estimé que les perspectives découlent du constat de la révolution. Autrement dit, remettre les machines des secteurs impactés en marche. De plus il a attiré l’attention sur l’importance d’une coalition et une cohésion entre les pays du Maghreb dans le but de ressuciter l’Union maghrébine, a-t-il insisté en mentionnant que cela fait partie également des souhaits du président de la République tunisienne Moncef Marzouki lequel était récemment en visite officielle au Maroc.

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